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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire - 2e Semaine: Lundi
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Première Lecture (He 5,1-10): Tout grand prêtre est pris parmi les hommes ; il est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés. Il est capable de compréhension envers ceux qui commettent des fautes par ignorance ou par égarement, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ; et, à cause de cette faiblesse, il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés comme pour ceux du peuple. On ne s’attribue pas cet honneur à soi-même, on est appelé par Dieu, comme Aaron. Il en est bien ainsi pour le Christ : il ne s’est pas donné à lui-même la gloire de devenir grand prêtre ; il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré, car il lui dit aussi dans un autre psaume : Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité.

Pendant les jours de sa vie dans la chair, il offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel, car Dieu l’a proclamé grand prêtre de l’ordre de Melkisédek.
Psaume Responsorial: 109
R/. Tu es prêtre à jamais, selon l’ordre de Melkisédek.
Oracle du Seigneur à mon seigneur : « Siège à ma droite, et je ferai de tes ennemis le marchepied de ton trône. »

De Sion, le Seigneur te présente le sceptre de ta force : « Domine jusqu’au cœur de l’ennemi. »

Le jour où paraît ta puissance, tu es prince, éblouissant de sainteté : « Comme la rosée qui naît de l’aurore, je t’ai engendré. »

Le Seigneur l’a juré dans un serment irrévocable : « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédek. »
Verset avant l'Évangile (He 4,12): Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Alléluia.
Texte de l'Évangile (Mc 2,18-22): Comme les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus: «Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens?». Jésus répond: «Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé: ce jour-là ils jeûneront.

»Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve; autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage. Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement la fermentation fait éclater les outres, et l'on perd à la fois le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves».

«Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux?»

Abbé Joaquim VILLANUEVA i Poll (Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, nous constatons comment les juifs, au-delà du jeûne prescrit par Dieu le Jour de l'Expiation (cf. Lev 16,29-34) observaient plusieurs autres jeûnes, autant publics que privés. Ils étaient l'expression de deuil, de pénitence, de purification, de préparation pour une fête ou une mission, de pétition de grâce à Dieu, etc. Les juifs pieux appréciaient le jeûne comme un acte propre de la vertu de la religion et plaisant à Dieu: celui qui jeûne se dirige à Dieu en attitude d'humilité, lui demande pardon en se privant de ces choses qui, le satisfaisant, l'auraient éloignées de Lui.

Que Jésus n'inculque pas cette pratique à ces disciples et à ceux qui l'écoutaient, surprend les disciples de Jean et les pharisiens. Ils pensent qu'il s'agit d'une omission importante dans ses enseignements. Et Jésus leur donne une raison fondamentale: «Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux?» (Mc 2,19). L'époux, selon l'expression des prophètes d'Israël, est Dieu, et est manifestation de l'amour divin envers les hommes (Israël est l'épouse, qui n'est pas toujours fidèle, objet de l'amour fidèle de l'époux, Yahvé). C'est-à-dire, Jésus se compare à Yahvé. Il est ici, déclarant sa divinité: il appelle ses disciples "les amis de la noce", ceux qui sont avec Lui, et donc qui n’ont pas besoin de jeûner car ils ne sont pas séparés de Lui.

L'Église est demeurée fidèle à cet enseignement qui vient des prophètes et constitue une pratique naturelle et spontanée dans plusieurs religions. Jésus-Christ la confirme et lui donne en sens nouveau: Il jeûne dans le désert comme préparation à sa vie publique, Il nous dit que la prière est fortifiée par le jeûne, etc.

Parmi ceux qui écoutaient le Seigneur, la majorité devait être pauvre et savoir de vêtements raccommodés; il devait aussi y avoir des vendangeurs qui savaient ce qui se passe lorsqu'on met du vin nouveau dans de vieilles outres. Jésus leur rappelle qu'ils doivent recevoir son message avec un esprit nouveau, qui rompt avec le conformisme et la routine des âmes vieillies prématurément, que ce qu'Il leur propose, n'est pas une interprétation de la Loi, sinon une vie nouvelle.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « La dévotion doit être exercée de diverses manières. De plus, la dévotion doit être pratiquée de manière adaptée aux forces, aux projets et activités particulières de chacun » (Saint François de Sales)

  • « La Parole de Dieu est vivante, est libre. L’Evangile est nouveauté. La révélation est nouveauté. Jésus est très clair: vin nouveau dans outres nouvelles. Dieu doit être reçu avec cette ouverture à la nouveauté. Et cette attitude s’appelle docilité » (Pape François)

  • « Pour être authentique, le sacrifice extérieur doit être l’expression du sacrifice spirituel(…). Les prophètes de l’Ancienne Alliance ont souvent dénoncé les sacrifices faits sans participation intérieure ou sans lien avec l’amour du prochain. Jésus rappelle la parole du prophète Osée: ‘C’est la miséricorde que je désire, non le sacrifice’ (Mt 9,13) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.100)