Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
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L'Évangile d'aujourd'hui + bref explication théologique
Le premier jour de la fête des pains sans levain (…), le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze (…). Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant: «Prenez, mangez: ceci est mon corps». Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant: «Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés (…)».
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers (…). Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière: «Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux» (…).
Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un des Douze, arriva, avec une grande foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les anciens du peuple (…). Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre, chez qui s'étaient réunis les scribes et les anciens (…).
Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit: «Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu». Jésus lui répond: «C'est toi qui l'as dit (…)». Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant: «Il a blasphémé! Pourquoi nous faut-il encore des témoins? Vous venez d'entendre le blasphème! Quel est votre avis?». Ils répondirent: «Il mérite la mort». Alors ils lui crachèrent au visage et le rouèrent de coups; d'autres le giflèrent en disant: «Fais-nous le prophète, Messie! qui est-ce qui t'a frappé?» (…).
On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?». Jésus déclara: «C'est toi qui le dis». Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l'accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit: «Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre toi?». Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était très étonné (…).
Il [Pilate] poursuivit: «Quel mal a-t-il donc fait?». Ils criaient encore plus fort: «Qu'on le crucifie!». Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre; alors il prit de l'eau et se lava les mains devant la foule, en disant: «Je ne suis pas responsable du sang de cet homme: cela vous regarde!» (…). Quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu'il soit crucifié.
Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant: «Salut, roi des Juifs!». Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier (…).
Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort; et ils restaient là, assis, à le garder. Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation: «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs». En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite et l'autre à gauche (…). De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant: «Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même! C'est le roi d'Israël: qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui! Il a mis sa confiance en Dieu; que Dieu le délivre maintenant s'il l'aime! Car il a dit: ‘Je suis Fils de Dieu’». Les bandits crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière.
A partir de midi, l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à trois heures. Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte: «(…) Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (…). Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit.
Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas; la terre trembla et les rochers se fendirent (…). A la vue du tremblement de terre et de tous ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d'une grande crainte et dirent: «Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu!». Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance: elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla (…).
Le Christ Roi : l'autorité pour servir
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, l'Eglise —en lisant la Passion de Jésus-Christ— se souvient de ses dernières heures à Jérusalem. On le reçoit comme un Roi. Mais il y arrive sur le dos d'un petit âne ! Il est ainsi notre Roi-Jésus. Pendant ces heures il nous a offert l'Eucharistie —pendant la dernière Cène— il a prié Dieu le Père pour nous dans le Jardin de Gethsémani, il a été injustement maltraité et il a offert sa vie sur la Croix. Il ne s'est pas fâché ; il a tout accepté avec silence et humilité.
Jésus-Christ est un Roi pour la paix. Ses "armes" sont: la prière, la sérénité, l'ordre… C'est avec ces vertus que l'on parvient à un bonheur profond. Sur la Croix, Jésus souffre sans faire souffrir. Il est serein parce qu'il obéit à son Père et parce qu'il est en train de sauver les hommes. C'est ainsi que nous découvrons le sens de l'"autorité": servir la société pour le bien des personnes.
—Aujourd'hui je te demande, Dieu-Roi, que tous —parents, autorités, professeurs— nous sachions commander pour servir et que tous —enfants, citoyens, élèves— nous sachions aussi obéir pour servir.
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