Aujourd'hui nous rencontrons une grande figure : saint Cyrille d'Alexandrie (370/80-344). Dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le "gardien de l'exactitude" — qu'il faut comprendre comme gardien de la vraie foi — et même "sceau des Pères" (pour sa référence constante aux auteurs ecclésiastiques précédents —parmi ceux-ci, Athanase en particulier—, dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec le Christ lui-même).

Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique. A la mort de son oncle Théophile (Evêque d’Alexandrie), Cyrille encore jeune fut élu Evêque de l'influente Eglise d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans.

Lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, le nouvel Evêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication, il préférait pour Marie le titre de "Mère du Christ", à celui —déjà très cher à la dévotion populaire— de "Mère de Dieu". Le motif de ce choix de l'Evêque Nestor était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l'importance de l'humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la divinité. La réaction de Cyrille fut presque immédiate (cf. Concile d'Ephèse de 431).

—Saint Cyrille d'Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité : « Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l'incarnation ou après l'incarnation ».