Aujourd'hui, nous célébrons ces deux saints qui se sont opposés aux hérésies de leur temps, jusqu'à ce qu'ils aient donné leur vie en martyrs. Corneille signifie "fort comme une corne", précisément l'attitude qu'il a conservée devant l'hérésie de Novatien (l'antipape, qui a défendu "l'Église des purs", refusant le pardon à ceux qui avaient péché en niant la foi lors des persécutions).

Parmi ceux qui ont soutenu le pape Corneille, figurait saint Cyprien, le premier évêque martyr africain. Sa renommée est liée à la fois à la production littéraire et à l'activité pastorale. Après la cruelle persécution de l'empereur Dèce, Cyprien dut s'efforcer de rétablir la discipline dans la communauté chrétienne: de nombreux fidèles avaient refusé avant l'épreuve, le "lapsi" (= "trébuchent") et souhaitant faire partie de la communauté. Le débat sur sa réadmission est venu diviser les chrétiens de Carthage en "laxistes" et "rigoristes". Cyprien était sévère, mais pas inflexible avec le "lapsi", leur donnant la possibilité du pardon après une pénitence exemplaire.

Défenseur des saines traditions de l'Église africaine, Cyprien a écrit de nombreux traités et lettres, toujours liés à son ministère pastoral, dans le but d'édifier la communauté. L’Église est le sujet le plus discuté. Il souligne également son enseignement sur la prière (traité sur le "Notre Père"): Dieu n'écoute pas la voix, mais le cœur; Le cœur est le lieu de prière privilégié.

- «On ne peut avoir Dieu pour Père si on n'a pas l'Église pour Mère» (Saint Cyprien).