Aujourd'hui, nous parlons de saint Ignace, qui a été le troisième Evêque d'Antioche (70 à 107). De Syrie, Ignace fut envoyé à Rome pour être livré en pâture aux bêtes sauvages, à cause du témoignage qu'il avait rendu du Christ. En accomplissant son voyage à travers l'Asie, dans toutes les villes où il s'arrêtait, à travers des prédications et des avertissements, il renforçait les Eglises. En lisant ses lettres, on sent la fraîcheur de la foi de la génération qui avait encore connu les Apôtres. Aucun Père de l'Eglise n'a exprimé avec autant d'intensité qu'Ignace l'ardent désir d'union avec le Christ et de vie en Lui.

L'irrésistible aspiration d'Ignace vers l'union au Christ donne naissance à une véritable "mystique de l'unité". Pour Ignace, l'unité est avant tout une prérogative de Dieu qui, existant dans trois personnes, est Un dans l'unité absolue. On peut percevoir dans les Lettres d'Ignace une sorte de dialectique entre les deux aspects caractéristiques de la vie chrétienne: la structure hiérarchique de la communauté ecclésiale, et l'unité fondamentale qui lie entre eux les fidèles dans le Christ.

—Ignace est véritablement le "docteur de l'unité": unité de Dieu et unité du Christ, unité de l'Eglise, unité des fidèles «dans la foi et dans la charité, par rapport auxquelles il n'y a rien de plus excellent» (Saint Ignace d'Antioche).