Aujourd'hui nous célébrons la Saint Athanase (Alexandrie), un des plus importants Pères de l'Eglise, le théologien passionné de l'incarnation, du Logos, le Verbe de Dieu, qui «se fit chair et vint habiter parmi nous» (Jn 1,14). C'est précisément pour cette raison qu'Athanase fut également l'adversaire le plus important et le plus tenace de l'hérésie arienne, qui menaçait alors la foi dans le Christ, réduit à une créature "intermédiaire" entre Dieu et l'homme.

Très jeune il a déjà participé au Concile de Nicée (325), le premier concile œcuménique. Les Evêques réunis à Nicée répondirent en mettant au point et en fixant le "Symbole de la foi" qui, complété plus tard par le premier Concile de Constantinople. Dans ce texte fondamental figure le terme grec ‘homooúsios’, en latin ‘consubstantialis’: celui-ci veut indiquer que le Fils, le Logos est "de la même substance" que le Père, il est Dieu de Dieu, et ainsi est mise en lumière la pleine divinité du Fils. Et à cinq reprises au moins Athanase fut obligé d'abandonner sa ville (en exil). Mais au cours de ses absences forcées d'Alexandrie, l'Evêque eut l'occasion de soutenir et de diffuser la foi nicéenne et également les idéaux du monachisme, embrassés en Egypte par le grand ermite Antoine.

—Le Verbe de Dieu «s'est fait homme pour que nous devenions Dieu; il s'est rendu visible dans le corps pour que nous ayons une idée du Père invisible, et il a lui-même supporté la violence des hommes pour que nous héritions de l'incorruptibilité» (Saint Athanasse).