Aujourd'hui, Nicodème, le même qui "déclouerait" Christ, reçoit préalablement une révélation: le Fils de l'homme serait "ex-alté" (mis en haut depuis la terre) et attirerait tous vers lui. Sous la guide du Saint-Esprit, l'Église naissante a lentement pénétré dans cette vérité. Une chose était claire depuis le principe: avec la Croix de Christ, les sacrifices anciens du temple sont restés surpassés certainement. Il était arrivé quelque chose de nouveau!

Dieu ne voulait pas être glorifié au moyen des sacrifices de taureaux et les mâles caprins, dont le sang ne peut pas purifier l'homme même pas expier par lui. Le nouveau culte aspiré, mais jusqu'alors encore sans définir, était devenu une réalité. Dans la Croix de Jesús avait eu lieu ce qui en vain avait été tenté par les sacrifices d'animaux: Christ a occupé sa place. Le temple continuait d'être un lieu vénérable de prière et d'annonce. Ses sacrifices n'étaient pas en revanche déjà estimés pour les chrétiens.

—Nous t'adorons: oh Christ!, et te bénissons, parce que par ta Sainte Croix tu as racheté le monde.

Aujourd'hui, l'Évangile est une prophétie au-delà de ce que nous rapportent les sens: la Croix, la Sainte Croix de Jésus-Christ, est le Trône du Sauveur. C'est pourquoi Jésus affirme: "Ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé".

La croix était le supplice le plus atroce et le plus honteux de l'époque. Exalter la Sainte Croix serait pur cynisme si le Crucifié ne s'y trouvait suspendu: avec le Fils de l'Homme, elle est le nouvel arbre de la Sagesse. Jésus-Christ, s'offrant librement à la passion, a ouvert le sens de notre destinée: monter avec Lui sur la Sainte Croix pour ouvrir les bras et le cœur au Don de Dieu, en un admirable échange. Nous trouver crucifiés avec Jésus et ressusciter avec Lui: voilà le sens de toutes choses!

—Jésus, les chrétiens, dans l'Annonce de la Pâque, chantons la louange du péché originel: "Bienheureuse faute de l'homme, qui valut au monde en détresse le seul Sauveur", qui par sa douleur a donné sens à la douleur.