Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
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Jésus dans les Mystères du Rosaire
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Mystères Douloureux
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La croix sur le dos, sur le chemin du Calvaire
- Le jugement. La Croix
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La croix sur le dos, sur le chemin du Calvaire
1er) « Que voulez-vous que je fasse du Roi des Juifs ? Ils crièrent à nouveau : Crucifie-Le ! » (Mc 15,12-13). Le gouverneur Ponce Pilate a agi de manière frivole : « Qu'est-ce que la vérité ? » (Jn 18,38) a-t-il répondu quand Jésus a essayé de le faire réfléchir. Par conséquent, sans se préoccuper de la Vérité, en voyant que Jésus-Christ était innocent, il a fait une offre absurde aux gens : choisir entre Barrabas et Jésus. Ils étaient devenus fous et étaient obsédés, ils ont choisi Barrabas ! (développement : Le courage pour la vérité) Nous ne pouvons même pas imaginer la douleur de la Vierge : en dépit de ses efforts pour Le défendre, son Fils lui était définitivement arraché…
Ils ont choisi Barrabas et le gouverneur ne sait plus quoi faire. « Quel mal a-t-il fait ? » (Mt 27,23). Réponse : « Crucifie-le, crucifie-le ! » (Lc 23,21). Désormais aucune personne ne réfléchit : c'est comme s'ils étaient devenus fous ensemble (développement : « Il faisait nuit »). Saint Jean – dans son "Prologue" – rend hommage au Verbe Incarné, mais il le fait en disant toute la vérité : « Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu » (Jn 1,11). Voilà ce qu'est la vie du Christ ! Marie était déjà prévenue : Son fils allait être un « signe de contradiction » (Lc 2,34). Des siècles plus tard, il en est toujours ainsi, et il en sera peut-être ainsi jusqu'à la fin des siècles. Seul Dieu le sait ! (c'est un autre mystère !).
2ème) « Pilate (…) prit de l'eau et se lava les mains devant le peuple en disant : Je suis innocent pour ce sang » (Mt 27,24). La légèreté ne mène pas à bon port : Il y a eu d'innombrables jugements injustes (faux !) tout au long de notre histoire, mais celui de Ponce Pilate fut totalement surréaliste : jamais quelqu'un n'avait été à la fois déclaré innocent et, en même temps, condamné à mort (« et mort sur la croix ! » : Ph 2,8). Finalement, « ils emmenèrent Jésus. Et, en portant sa croix, il partit vers le lieu qu'on appelle le Crâne » (Jn 19-16-17). Enfin, « les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière » (Jn 3,19)… (développement : Le "zèle de la Croix" : don de l'amour).
3ème) « Nous prêchons le Christ crucifié (…), force de Dieu et sagesse de Dieu » (1Cor 1,23-24). Pilate était loin d'imaginer qu'avec sa manière de procéder frivole et utilitariste – en méprisant la Vérité – il allait devenir l'instrument de ce qu'il y a de plus vrai, de plus radicalement décisif et définitif : comme le dit saint Pierre, « il porta nos péchés dans son corps sur la croix, pour que nous nous libérions du péché… » (1Pe 2,24). Dans son corps sur la Croix ! Voilà de quoi il s'agit !.
Quant à la réponse des juifs – « Son sang sur nous et sur nos enfants ! » (Mt 27,25) ils auraient mieux fait de l'économiser : en l'an 70 les troupes du général Titus assaillirent Jérusalem et ne laissèrent « pas de pierre sur pierre » (Lc 21,6). « Personne ne se moque de Dieu » (Gal 6,7).
4ème) « Il prit nos maladies sur lui, Il porta nos douleurs » (Es 43,4). Tout le christianisme (et pas seulement saint Pierre), depuis sa première génération, était complètement convaincu là-dessus (développement : La douleur selon le christianisme). Il y a d'innombrables passages du nouveau testament à ce sujet. Et les avertissements de Jésus ont été clairs et répétés (développement : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde? »). Mais, en plus, c'est un "air" qui venait de loin : Esaïe, par exemple, a été absolument explicite là-dessus (la citation de Pierre que nous avons transcrite ci-dessus ne fait rien de plus que de "copier" Es 53).
Nous ne devrions pas être surpris par l'unité (continuité) entre l'Ancien et le Nouveau Testament : les concepts ne changent pas (développement : La Passion du Christ). Mais il y a bien une nouveauté : « la vraie originalité du Nouveau Testament ne consiste pas en de nouvelles idées, mais dans la figure du Christ Lui-même, dans laquelle les concepts prennent la forme de chair et de sang : un réalisme inouï » (Benoît XVI). Ce n'est plus la "chair" des premiers nés d'Egypte, ni la chair des animaux sacrifiés en expiation, il ne s'agit pas de la "chair" des Saints Innocents : c'est la "chair" de Dieu incarné, et c'est de la "chair crucifiée" (comme le dit "crûment" – mais de manière réaliste – saint Jean Paul II).