Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
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Jésus dans les Mystères du Rosaire
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Mystères Douloureux
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La croix sur le dos, sur le chemin du Calvaire
- Le jugement. La Croix
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La croix sur le dos, sur le chemin du Calvaire
Nous nous approchons de "l'apogée" de la vie de Jésus (et des Mystères du Rosaire). Les Mystères Douloureux atteignent leur intensité maximale quand le grand thème entre en scène : la Croix… C'est dans le 4ème Mystère Douloureux que la Croix apparaît (pour le moment, sur les épaules du Seigneur) : le Via Crucis commence ! Pendant ce trajet, la Vierge a, probablement, eu l'opportunité de voir son Fils de près et de lui adresser quelques mots…
Sur la Croix se concentre l'histoire du salut. Mais, en tout cas, la Croix est essentiellement associée à la Résurrection : il n'y a pas de vraie Résurrection si auparavant il n'y a pas de "mort (vraie) sur la Croix" ; en même temps, la "mort sur la Croix" n'aurait aucune force salvatrice (avec horizon d'éternité) si elle n'était pas surmontée par la Résurrection.
1er) « Que voulez-vous que je fasse du Roi des Juifs ? Ils crièrent à nouveau : Crucifie-Le ! » (Mc 15,12-13). Le gouverneur Ponce Pilate a agi de manière frivole : « Qu'est-ce que la vérité ? » (Jn 18,38) a-t-il répondu quand Jésus a essayé de le faire réfléchir. Par conséquent, sans se préoccuper de la Vérité, en voyant que Jésus-Christ était innocent, il a fait une offre absurde aux gens : choisir entre Barrabas et Jésus. Ils étaient devenus fous et étaient obsédés, ils ont choisi Barrabas ! (développement : Le courage pour la vérité) Nous ne pouvons même pas imaginer la douleur de la Vierge : en dépit de ses efforts pour Le défendre, son Fils lui était définitivement arraché…
Ils ont choisi Barrabas et le gouverneur ne sait plus quoi faire. « Quel mal a-t-il fait ? » (Mt 27,23). Réponse : « Crucifie-le, crucifie-le ! » (Lc 23,21). Désormais aucune personne ne réfléchit : c'est comme s'ils étaient devenus fous ensemble (développement : « Il faisait nuit »). Saint Jean – dans son "Prologue" – rend hommage au Verbe Incarné, mais il le fait en disant toute la vérité : « Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu » (Jn 1,11). Voilà ce qu'est la vie du Christ ! Marie était déjà prévenue : Son fils allait être un « signe de contradiction » (Lc 2,34). Des siècles plus tard, il en est toujours ainsi, et il en sera peut-être ainsi jusqu'à la fin des siècles. Seul Dieu le sait ! (c'est un autre mystère !).
2ème) « Pilate (…) prit de l'eau et se lava les mains devant le peuple en disant : Je suis innocent pour ce sang » (Mt 27,24). La légèreté ne mène pas à bon port : Il y a eu d'innombrables jugements injustes (faux !) tout au long de notre histoire, mais celui de Ponce Pilate fut totalement surréaliste : jamais quelqu'un n'avait été à la fois déclaré innocent et, en même temps, condamné à mort (« et mort sur la croix ! » : Ph 2,8). Finalement, « ils emmenèrent Jésus. Et, en portant sa croix, il partit vers le lieu qu'on appelle le Crâne » (Jn 19-16-17). Enfin, « les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière » (Jn 3,19)… (développement : Le "zèle de la Croix" : don de l'amour).
3ème) « Nous prêchons le Christ crucifié (…), force de Dieu et sagesse de Dieu » (1Cor 1,23-24). Pilate était loin d'imaginer qu'avec sa manière de procéder frivole et utilitariste – en méprisant la Vérité – il allait devenir l'instrument de ce qu'il y a de plus vrai, de plus radicalement décisif et définitif : comme le dit saint Pierre, « il porta nos péchés dans son corps sur la croix, pour que nous nous libérions du péché… » (1Pe 2,24). Dans son corps sur la Croix ! Voilà de quoi il s'agit !.
Quant à la réponse des juifs – « Son sang sur nous et sur nos enfants ! » (Mt 27,25) ils auraient mieux fait de l'économiser : en l'an 70 les troupes du général Titus assaillirent Jérusalem et ne laissèrent « pas de pierre sur pierre » (Lc 21,6). « Personne ne se moque de Dieu » (Gal 6,7).
4ème) « Il prit nos maladies sur lui, Il porta nos douleurs » (Es 43,4). Tout le christianisme (et pas seulement saint Pierre), depuis sa première génération, était complètement convaincu là-dessus (développement : La douleur selon le christianisme). Il y a d'innombrables passages du nouveau testament à ce sujet. Et les avertissements de Jésus ont été clairs et répétés (développement : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde? »). Mais, en plus, c'est un "air" qui venait de loin : Esaïe, par exemple, a été absolument explicite là-dessus (la citation de Pierre que nous avons transcrite ci-dessus ne fait rien de plus que de "copier" Es 53).
Nous ne devrions pas être surpris par l'unité (continuité) entre l'Ancien et le Nouveau Testament : les concepts ne changent pas (développement : La Passion du Christ). Mais il y a bien une nouveauté : « la vraie originalité du Nouveau Testament ne consiste pas en de nouvelles idées, mais dans la figure du Christ Lui-même, dans laquelle les concepts prennent la forme de chair et de sang : un réalisme inouï » (Benoît XVI). Ce n'est plus la "chair" des premiers nés d'Egypte, ni la chair des animaux sacrifiés en expiation, il ne s'agit pas de la "chair" des Saints Innocents : c'est la "chair" de Dieu incarné, et c'est de la "chair crucifiée" (comme le dit "crûment" – mais de manière réaliste – saint Jean Paul II).