Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Thèmes evangeli.net
Jésus dans les Mystères du Rosaire
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Mystères Douloureux
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La croix sur le dos, sur le chemin du Calvaire
- Sur le chemin du Calvaire. Simon de Cyrène
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La croix sur le dos, sur le chemin du Calvaire
5ème) « Et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs » (Mc 15,21). ¡Simon de Cyrène!, voilà l’un des “fortunés” du Chemin de Croix. La question qui se pose est: Il y a-t-il une autre personne qui aurait pu être plus proche du Cœur de Jésus, comme Simon a pu l’être? Il put entendre battre son Cœur battre; —et probablement— il put entendre les prières que Jésus murmurait dans ses lèvres, tandis qu’il peinait vers le Calvaire. Et, devant tant de bonté, il tomba amoureux de Jésus-Christ et il se convertit. ¡Là —dans les trois Evangiles Synoptiques- son nom ainsi que celui de ses enfants est inscrit et immortalisé pour toujours ! (en Orient, il est considéré comme étant un saint). Dieu a voulu arriver jusqu’à la Croix, et sans croix —celle du Christ— nous ne parvenons pas à Dieu!
Ne passons pas sous silence ce détail: « Il revenait des champs ». Comme toujours, ceux qui travaillent sont ceux qui y “arrivent”. Souvenons-nous qu’à Bethléem, ce sont seulement ceux qui travaillaient, qui sont venus adorer l’Enfant-Jésus : les bergers de la région et les Rois d’Orient. Il est peut-être opportun de rappeler également, cette phrase du Christ, qui scandalisa les juifs qui l’entendirent: « Mon père travaille toujours et moi aussi je travaille » (Jn 5,17). Des paroles pleines de sens…
6ème) « Je me réjouis des souffrances que j’endure pour vous. Car en ma personne, je complète pour le bien de son corps qui est l’Eglise, ce qui manque aux détresses que connaît le Christ » (Col 1,24) (il existe différentes versions de ce même passage, mais le message en substance demeure inchangé). La coopération du Cyrénéen nous invite à méditer cette affirmation de saint Paul (qui a fait couler tant d’encre).
¿Est-il possible que la Passion n’aie pas été "complète" avec les souffrances du Christ? La réponse est: non et oui. “Non” dans le sens où, toute souffrance endurée par sa Personne était plus que suffisante pour notre rédemption à tous. “Oui” dans le sens où Dieu a voulu compter sur chacun d’entre nous (ce sujet a déjà été abordé dans la Prière de Gethsémani). C’est-à-dire que Dieu a voulu avoir besoin de nous (développement : « C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »). Dans le langage élégant de Benoît XVI, nous dirions que l’ “amour agapé” de Dieu (pure charité) comprend l’“amour eros” (amour de désir: Il nous désire ! ; Il nous attend!). Cela est un autre mystère: Comment est-ce possible que Dieu me désire, m’attende, puisqu’Il n’a besoin de rien en moi ? Comment est-ce possible que l’Infini aime ce qui est fini ? (ce sont les questions de Romano Guardini). Le sujet de fond est notre filiation divine: penser que notre destin à atteindre est d’être "fils dans le Fils". Dieu a souhaité que nous soyons "co-protagonistes" (avec Jésus) de la rédemption du genre humain.
Comment cela s’est donc fait? Pour notre Salut, le Christ a offert au Père ses souffrances, ainsi que les notres. Non sans raison, Jésus s’est longuement arrêté aux jardins des Oliviers, avant de Monter au Calvaire… Il y avait tant à connaître et tant à offrir (de nous-mêmes). Ceci implique la chose suivante: —Mes douleurs ne m’appartiennent plus, elles sont à Dieu.
Et, comment cela se fait-il maintenant? En acceptant avec joie et amour pour Dieu mes souffrances (c’est-à-dire, sans plaintes, sans protestations ; sans bruit, “en souffrant sans faire souffrir”) (évidemment, tout cela n’exclut que l’on lutte pour dépasser et venir en aide face aux douleurs du monde). Si je n’accepte pas mes douleurs, si je ne les reçois pas dans la joie (ou du moins, avec sérénité), je serais alors en train de commettre un "vol" à Dieu, puisque mes douleurs ne m’appartiennent plus, elles sont siennes. Fondamentalement, c’est dans l’Eucharistie où je peux confirmer à Dieu que je lui "offre" mes souffrances (et celles de toutes l’humanité). Il est évident que tout le monde ne peut le recevoir, ni l’entendre (cf. Jn 14,17) (Certains disent: —Je ne vais pas à la messe, car je ne sens rien… Réponse: —L’Eucharistie a précisément été instituée afin que l’on ne ressente pas la mort du Christ avec la cruauté que Lui et Sainte Marie l’ont vécu). Cela nous convient: place à la Foi et moins de sensiblerie!
7ème) « Il était suivi d'une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Lui » (Lc 23,27). Là —au milieu du chemin— se trouvait la Vierge Marie. Pourquoi pleuraient-elles ? Parce qu’elles ne pouvaient supporter de voir, de sentir l’extrême cruauté qui s’abattait sur le Christ qu’elles aimaient (développement : « Elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux »). Marie, accompagnée par saint Jean qui lui frayait un passage dans la foule, a peut-être pu à certaines occasions, toucher et embrasser son Fils, en lui disant tout simplement : —Mon Fils!
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