Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ;
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
«Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger»
Père Jacques PHILIPPE (Cordes sur Ciel, France)Aujourd'hui, Jésus nous conduit au repos en Dieu. Dieu est certainement un Père exigeant, parce qu’Il nous aime et nous invite à tout lui donner, mais ce n’est pas un bourreau. Quand Il exige quelque chose de nous, c’est pour nous faire grandir dans son amour. L’unique commandement est d’aimer. On peut souffrir par amour, mais l’on peut aussi se réjouir et se reposer par amour…
La docilité à Dieu libère et agrandit le cœur. C’est pourquoi Jésus, qui nous invite à renoncer à nous-mêmes pour prendre notre croix et le suivre, nous dit: «Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger» (Mt 11,30). Même si, parfois, il nous coûte d’obéir à la volonté de Dieu, l’accomplir avec amour finit par nous remplir de joie: «Fais que je suive la trace de tes commandements, car en eux je me complais» (Sal 119,35).
J’aimerais raconter quelque chose. Parfois, après une journée plutôt épuisante, quand je vais me coucher, je perçois une légère sensation intérieure qui me dit: —Pourquoi n’entres-tu pas un moment dans la chapelle pour me tenir compagnie? Après quelques instants de surprise et de résistance, je finis par accepter et passer quelques moments avec Jésus. Après, je vais dormir en paix et très content, et le jour suivant je ne me réveille pas plus fatigué que de coutume.
Mais d’autres fois, c’est le contraire qui m’arrive. Devant un problème grave qui me préoccupe, je me dis: —Cette nuit, je prierai une heure dans la chapelle pour obtenir la solution. Et lorsque je me dirige vers cette chapelle, une voix me dit au fond du cœur: —Sais-tu? Tu me ferais bien plus plaisir si tu allais te coucher immédiatement et me faisais confiance; je m’occupe de ton problème. Et, me rappelant de mon heureuse condition de "serviteur inutile", je vais dormir en paix, abandonnant tout entre les mains du Seigneur…
Tout cela pour dire que la volonté de Dieu se trouve là où existe le plus grand amour, mais pas forcément la plus grande souffrance… Il y a plus d’amour à se reposer grâce à la confiance, qu’à s’angoisser à cause de l’inquiétude!
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Le fardeau du Christ est si léger, que non seulement il ne pèse pas, mais il soulage. Tu devrais le porter pour te sentir allégé ; si tu l’enlèves tu te retrouveras écrasé » (Saint Augustin)
« Lorsque Dieu pose son bras sur notre épaule, comme “son doux joug”, cela n’est pas un poids qui nous pèse, mais plutôt un geste d’acceptation empli d’amour. Le “joug” de ce bras n’est pas un poids mais plutôt le don d’amour qui nous soutient et fait de nous ses enfants » (Benoit XVI)
« Le Verbe s’est fait chair pour être notre modèle de sainteté : ‘Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi […]’ (Mt 11,29) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°459)
Autres commentaires
«Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos»
Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui s'achève le cycle des lectures de la férie qui ont pour protagoniste le prophète Isaïe. Avec lui, nous nous sommes rendus compte que la venue du Messie a été annoncée prophétiquement.
Attendre le retour du Seigneur, son “adventus”, exige du croyant la claire résolution de ne pas faiblir, quoiqu'il advienne. Car nous ne pouvons ignorer que l'attente ne sera pas toujours légère, et que l'on peut en venir à penser que, de fait, compte tenu de notre faiblesse, nous n'obtiendrons pas la persévérance d'une vie chrétienne tenace. La tentation du découragement est toujours proche de ceux qui sont faibles par nature.
Nous pouvons aussi être trahis par l'oubli que le Royaume s'ouvre surtout un chemin par la volonté de Dieu, en dépit des résistances de ceux qui n'ont pas cette “détermination bien déterminée” de le chercher par-dessus tout, avec une priorité absolue. Trop souvent nous nous plaignons de notre fatigue, comme si, tous comptes faits, nous nous étions aperçu de la petitesse des résultats obtenus et que, sans pouvoir l'éviter, jaillisse de notre âme, à l'adresse du Seigneur, cette plainte plus ou moins explicite: «Pourquoi ne nous as-tu pas suffisamment aidé? Ne vois-tu pas notre labeur?». Et c'est là notre péché! Nous convertissons Dieu en notre assistant, au lieu de comprendre que l'initiative vient toujours de lui et que c'est lui qui fournit le principal effort.
Isaïe, dans cette perspective eschatologique qui marque les premières semaines de l'Avent, nous rappelle que le pouvoir du Saint est aussi grand qu’irrésistible.
En Jésus-Christ nous trouvons l'accomplissement de ces paroles du prophète. «Venez à moi (...) et je vous procurerai le repos» (Mt 11,28). Dans le cœur aimant du Seigneur, nous trouvons tous le repos nécessaire et la force pour aller de l'avant et pouvoir ainsi l'attendre avec une charité rénovée, tandis que notre âme ne cesse de le bénir et que notre mémoire se rappelle ses faveurs.