Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
C’est en l’an six cent un de la vie de Noé, au premier mois, le premier jour du mois, que les eaux s’étaient retirées, laissant la terre à sec. Noé enleva le toit de l’arche, et regarda : et voici que la surface du sol était sèche. Noé bâtit un autel au Seigneur ; il prit, parmi tous les animaux purs et tous les oiseaux purs, des victimes qu’il offrit en holocauste sur l’autel. Le Seigneur respira l’agréable odeur, et il se dit en lui-même : « Jamais plus je ne maudirai le sol à cause de l’homme : le cœur de l’homme est enclin au mal dès sa jeunesse, mais jamais plus je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait. Tant que la terre durera, semailles et moissons, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit jamais ne cesseront. »
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple. Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple, à l’entrée de la maison du Seigneur, au milieu de Jérusalem !
«Il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté»
Abbé Joaquim MESEGUER García (Rubí, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, Jésus se sert d'un miracle pour nous parler du processus de la foi. La guérison de l'aveugle qui a lieu en deux parties, nous démontre que la foi n'est pas une lumière qui arrive de manière instantanée, mais que la plupart du temps nous devons suivre un parcours tracé qui nous rapproche de la lumière afin que nous voyions clair. Cependant, le premier pas de la foi —c'est-à-dire commencer à voir la réalité à travers la lumière de Dieu— est déjà une cause de joie, comme l'exprime Saint Augustin: «Une fois les yeux guéris, que pourrions nous avoir de plus de valeur, mes frères? Heureux ceux qui voient cette lumière, celle qui resplendit depuis le ciel ou celle qui provient d'une torche. Et comme sont malheureux ceux qui ne peuvent pas la voir!».
En arrivant à Bethsaide on amène à Jésus un aveugle pour qu'il lui impose les mains. Le fait que Jésus l'amène dehors a une signification spéciale. Est-ce que cela veut dire qu'afin d'entendre la parole de Dieu, et découvrir la foi et la réalité dans le Christ, nous devons sortir de nous-mêmes, des endroits et des moments bruyants qui nous étouffent et nous éblouissent pour recevoir une illumination authentique?
Une fois en dehors de la ville, Jésus «Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait: ‘Est-ce que tu vois quelque chose?’» (Lc 8,23). Ce geste nous rappelle le Baptême: là, Jésus ne nous met plus de la salive mais il trempe tout notre être dans l'eau du salut et tout au long de notre vie il nous interroge sur ce que nous voyons à la lumière de la foi. «Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l'homme; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté» (Lc 8,25); ce deuxième instant rappelle le sacrement de la Confirmation, par lequel nous recevons la plénitude de l'Esprit Saint, pour arriver enfin à la maturité de notre foi et voir clair. Recevoir le Baptême et oublier la Confirmation nous permet, en effet, de voir mais uniquement en partie.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Dieu fait la proposition des mystères de la foi a notre âme parmi des obscurités et des ténèbres. Et néanmoins, l’acte de foi consiste en cet acquiescement de notre esprit, qui a reçu l’agréable lumière de la vérité » (Saint François de Sales)
« Laissons-nous guérir par Jésus, qui peut et veut nous donner la lumière de Dieu ! Confessons nos cécités, nos myopies, et surtout, ce que la Bible appelle le ‘grand péché’ : l'orgueil » (Benoît XVI)
« C’est en imposant les mains que Jésus guérit les malades et bénit les petits enfants (cf. Mc 10, 16). En son nom, les apôtres feront de même. Mieux encore, c’est par l’imposition des mains des apôtres que l’Esprit Saint est donné (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 699)