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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire- 22e Semaine: Jeudi
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Première Lecture (Col 1,9-14): Frères, depuis le jour où nous avons entendu parler de vous, nous ne cessons pas de prier pour vous. Nous demandons à Dieu de vous combler de la pleine connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle. Ainsi votre conduite sera digne du Seigneur, et capable de lui plaire en toutes choses ; par tout le bien que vous ferez, vous porterez du fruit et vous progresserez dans la vraie connaissance de Dieu. Vous serez fortifiés en tout par la puissance de sa gloire, qui vous donnera toute persévérance et patience. Dans la joie, vous rendrez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints, dans la lumière. Nous arrachant au pouvoir des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé : en lui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.
Psaume Responsorial: 97
R/. Le Seigneur a fait connaître son salut.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ; il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez !

Jouez pour le Seigneur sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments ; au son de la trompette et du cor, acclamez votre roi, le Seigneur !
Verset avant l'Évangile (Mt 4,19): Alléluia. Alléluia. « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Alléluia.
Texte de l'Évangile (Lc 5,1-11): Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.

Quand il eut fini de parler, il dit à Simon: «Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson». Simon lui répondit: «Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets». Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant: «Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur». L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon: «Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras». Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

«Avance au large»

Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, encore, nous sommes surpris de constater que ces pécheurs furent capables de quitter leur travail, leur famille et de suivre Jésus («laissant tout, ils le suivirent»: Lc 5,11) précisément au moment où Celui-ci se présente à leurs yeux comme un collaborateur d'exception dans le négoce qui assure leur subsistance. Si Jésus de Nazareth nous faisait la même proposition, en notre XXIe siècle…, aurions-nous le courage de ces hommes? Serions-nous capables de saisir où est le véritable gain?

Nous, chrétiens, nous croyons que le Christ est éternel présent; par conséquent, ce Christ qui est ressuscité demande, non plus à Pierre, à Jean ou à Jacques, mais à Georges, à Emmanuel ou à Paula, à chacun de ceux qui le confessent comme leur Seigneur, Il demande, je le répète, sur la base du texte de Luc, de le prendre dans la barque de notre vie, car Il veut se reposer à nos côtés; Il nous demande de le laisser se servir de nous, de lui permettre de nous montrer vers où orienter notre existence pour être féconds au milieu d'une société nécessiteuse de la Bonne Nouvelle, dont elle s'éloigne pourtant chaque fois davantage. La proposition est attirante, il ne nous manque qu'à savoir et à vouloir nous défaire de nos craintes, de nos préjugés et de mettre le cap vers des eaux plus profondes ou, ce qui revient au même, vers des horizons plus lointains que ceux qui limitent notre médiocre quotidien fait d'angoisses et de découragements. «Celui qui peine sur la route, pour peu qu'il avance, se rapproche du but; celui qui court hors du chemin, plus il court, plus il s’éloigne du but» (saint Thomas d'Aquin).

«Duc in altum», «Avance au large» (Lc 5,4): Ne restons pas sur les bords d'un monde qui vit en se regardant le nombril! Notre navigation sur les mers de la vie doit nous emmener à jeter l'ancre dans la terre promise, fin de notre traversée vers ce Ciel espéré, cadeau du Père mais aussi —indivisiblement— travail de l'homme —le tien, le mien— au service des autres dans la barque de l'Église. Le Christ connaît bien les fonds, tout dépend de nous: ou bien le port de notre égoïsme, ou bien ses horizons à Lui.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Mais la meilleure pêche est sans doute celle dont le Seigneur a gratifié son disciple, en lui apprenant à pêcher les hommes sur la terre comme les poissons dans l'eau » (Clément d’Alexandrie)

  • « Celui qui confesse Jésus sait qu’il ne peut pas se limiter à croire tièdement et qu’il doit au contraire se risquer à prendre le large en renouvelant chaque jour le don de soi » (François)

  • « (…) Toute l’Église est apostolique en tant qu’elle est "envoyée" dans le monde entier ; tous les membres de l’Église, toutefois de diverses manières, ont part à cet envoi. "La vocation chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat". (Concile Vatican II) (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 863)