Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse.
Il n’est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches ; il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés.
»Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant: 'Rembourse ta dette!'. Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait: 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai'. Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
»Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi?'. Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur».
«Combien de fois dois-je lui pardonner?»
Abbé Anastasio URQUIZA Fernández MCIU (Monterrey, Mexique)Aujourd'hui, dans l'Évangile, Pierre consulte Jésus sur un sujet très concret qui suit hébergé dans le cœur de beaucoup de personnes: il demande par la limite du pardon. La réponse consiste en ce que la dite limite n'existe pas: "je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept" (Mt 18,22). Pour expliquer cette réalité, Jésus emploie une parabole. La question du roi centre le sujet de la parabole: "Ne devais-tu pas aussi compatir à ton compagnon, de la même façon que j'ai compati à toi ?" (Mt 18,33).
Le pardon est un don, une grâce qui procède de l'amour et la miséricorde de Dieu. Pour Jésus, le pardon n'a pas de limites, chaque fois que le repentir est sincère et véridique. Mais il exige ouvrir le cœur à la conversion, c'est-à-dire, agir avec les autres selon les critères de Dieu.
Le grave péché nous écarte du Dieu (cf. "Catéchisme de l'Église Catholique" n. 1470). Le véhicule ordinaire pour recevoir le pardon de ce grave péché de la part du Dieu est le sacrement de la Pénitence, et l'acte du pénitent que la couronne est la satisfaction. Les propres œuvres qui manifestent la satisfaction sont le signe de l'engagement personnel —que le chrétien a assumé devant Dieu— de commencer une nouvelle existence, en réparant dans le possible les dommages causés au prochain.
Il ne peut pas y avoir un pardon du péché sans un genre de satisfaction, dont la fin est: 1. Éviter de glisser vers d'autres plus graves péchés; 2. Repousser le péché (puisque les peines satisfaisantes sont comme un frein et font le pénitent plus prudent et vigilant); 3. Enlever avec les actes vertueux les habitudes mauvaises contractés avec le mal vivre; 4. Assimiler à Christ.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Le pardon atteste qu'est présent dans le monde l'amour plus fort que le péché » (Saint Jean Paul II)
« Face à la gravité du péché, Dieu répond par la plénitude du pardon. La miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne » (François)
« (…) C’est là, en effet, " au fond du cœur " que tout se noue et se dénoue. Il n’est pas en notre pouvoir de ne plus sentir et d’oublier l’offense ; mais le cœur qui s’offre à l’Esprit Saint retourne la blessure en compassion et purifie la mémoire en transformant l’offense en intercession » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.843)