Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas.
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : ayant la condition de Dieu, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.
»Lequel des deux a fait la volonté du père?». Ils lui répondent: «Le premier». Jésus leur dit: «Amen, je vous le déclare: les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole».
«Lequel des deux a fait la volonté du père?»
Dr. Josef ARQUER (Berlin, Allemagne)Aujourd'hui, nous contemplons le Père propriétaire de la vigne, demander à chacun de ses deux fils: «Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne» (Mt 21,29). L'un dit "oui" et n'y va pas. L'autre dit "non" mais il y va. Ni l'un ni l'autre ne respecte sa parole.
C'est certain, que celui qui dit oui et reste à la maison ne prétend pas tromper son père. Ce doit être par paresse, mais non seulement "paresse de faire quelque chose" mais paresse d'y réfléchir également. Sa devise: "Moi je m'en fous de ce que j'ai dit hier".
Celui qui dit "non", se sent concerné par ce qu'il a dit hier. Il se repent de son arrogance envers son père. De sa douleur il prend le courage de rectifier ce qu'il a fait. Il rectifie ses fausses paroles avec un geste vrai. "Errarre, Humanum est"? C'est vrai mais ce qui est encore humain -et plus conforme à notre vérité intérieure- c'est de rectifier. Même si cela nous coûte, car cela signifie s'humilier, écraser la vanité et l'orgueil. Cela nous est déjà peut-être arrivé de corriger une action précipitée, un jugement téméraire, une évaluation injuste… et après avec un soupir de soulagement se dire: Merci Seigneur!
«Amen, je vous le déclare: les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu» (Mt 21,31). Saint Jean Chrysostome souligne la psychologie parfaite du Seigneur devant ses "grands-prêtres": «Il ne leur dit pas directement: ‘pourquoi n'avez vous pas cru en Jean?’, mais, ce qui est encore plus pointu, il les confronte aux publicains et prostituées. Ainsi il leur reproche, avec la force frappante des faits, leur malice dans leur comportement marqué par l'entêtement humain et vantardise».
En se mettant dans la scène, nous regretterons peut-être l'absence d'un troisième fils, d'un ton moyen, dans lequel il nous serait facile de nous reconnaître et nous demanderions pardon avec honte. Celui-là nous nous l'inventons -avec la permission du Seigneur- et nous l'entendons répondre au Père: ‘Il se peut que oui, mais il se peut que non’. Et certains disent avoir entendu à la fin: ‘...c'est le plus probable mais qui sait’.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Il n’y a rien d’aussi facile que notre grande tiédeur ne nous rende difficile et lourd » (Saint Jean Chrysostome)
« Dans cette transformation du "non" en "oui", dans cette intégration de la volonté de la créature dans la volonté du Père, Il transforme l’humanité et Il nous rachète. Et Il nous invite à entrer dans son mouvement : sortir de notre "non" et entrer dans le "oui" du Fils » (Benoît XVI)
« Dieu est le Maître souverain de son dessein. Mais pour sa réalisation, Il se sert aussi du concours des créatures. Ceci n’est pas un signe de faiblesse, mais de la grandeur et de la bonté du Dieu Tout-puissant (…) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 306)