Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés.
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient: «Il est allé loger chez un pécheur». Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur: «Voilà, Seigneur: je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus». Alors Jésus dit à son sujet: «Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu».
«Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison»
Abbé Joaquim MESEGUER García (Rubí, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, le récit évangélique coïncide un peu avec la parabole du pharisien et du publicain. (cf. Lc 18,9-14). Effacé et sincère de cœur, le publicain priait dans son intérieur: «Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis!» (Lc 18,13); et aujourd'hui, nous observons comme Jésus-Christ pardonne et acquitte Zachée, le chef des collecteurs d'impôts, un homme riche et influent, mais haï et abhorré par ses voisins, qui se sentaient extorqués par lui: «Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison» (Lc 19,5).
L'indulgence divine amène a Zachée à se convertir; voici une des originalités de l'Évangile: le pardon de Dieu est désintéressé; il ne s'agit pas du fait que, suite à notre conversion, Dieu nous pardonne; c'est plutôt le contraire: la miséricorde de Dieu nous stimule vers la gratitude et à y donner une réponse.
À cette occasion, Jésus, chemin de Jérusalem, traversait la ville de Jéricho. Aujourd'hui et chaque jour, Jésus traverse notre vie et nous appelle par notre nom. Zachée n'avait jamais vu Jésus; il avait entendu parler de Lui et cherchait à voir qui était ce maître aussi célèbre. Jésus, par contre, connaissait bien Zachée et les misères de sa vie. Jésus savait comment s'était-il enrichi et comme il était haï et marginé par ses voisins; c'est pour cette raison que Jésus traversa Jéricho pour le faire quitter ce puits: «le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (Lc 19,10).
La rencontre du Maître avec le publicain changea complètement la vie de ce dernier. Après avoir entendu cet Évangile, songe à l’opportunité que Dieu t'offre aujourd'hui, laquelle tu ne devrais pas évincer: Jesús-Christ passe par ta vie et t'appelle par ton nom, parce qu'Il t'aime et veut te sauver; dans quel puits es-tu immergé? Comme Zachée a grimpé sur un arbre pour mieux voir Jésus, grimpe-toi, maintenant, sur l'arbre de la Croix et tu pourras savoir qui est-Il, et tu connaîtras l'immensité de son amour, «car s'Il choisit un chef des publicains: qui va s'accabler soi-même, lorsque celui-là est atteint par la grâce?» (Saint Ambroise).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Avec la même rapidité, spontanéité et joie spirituelle avec laquelle cet homme l’a reçu chez lui, que notre Seigneur nous octroie la grâce de recevoir son Corps très saint et son sang, son âme et sa divinité » (Saint Thomas More)
« Depuis ce jour-là, chez Zachée la joie est entrée, la paix est entrée, le salut est entré, Jésus est entré » (François)
« Durant sa vie publique, Jésus n’a pas seulement pardonné les péchés, il a aussi manifesté l’effet de ce pardon : il a réintégré les pécheurs pardonnés dans la communauté du peuple de Dieu d’où le péché les avait éloignés ou même exclus. Un signe éclatant en est le fait que Jésus admet les pécheurs à sa table, plus encore, qu’il se met lui-même à leur table (…) » Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1.443)