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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire - 25e Semaine: Vendredi
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Première Lecture (Qo 3,1-11): Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour détruire et un temps pour construire. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser ; un temps pour s’étreindre, et un temps pour s’abstenir. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.

Quel profit le travailleur retire-t-il de toute la peine qu’il prend ? J’ai vu la besogne que Dieu impose aux fils d’Adam pour les tenir en haleine. Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin.
Psaume Responsorial: 143
R/. Béni soit le Seigneur, mon rocher !
Béni soit le Seigneur, mon rocher ! Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, celui qui me libère ; il est le bouclier qui m’abrite,

Qu’est-ce que l’homme, pour que tu le connaisses, Seigneur, le fils d’un homme, pour que tu comptes avec lui ?

L’homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe.
Verset avant l'Évangile (Mc 10,45): Alléluia. Alléluia. Le Fils de l’homme est venu pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. Alléluia.
Texte de l'Évangile (Lc 9,18-22): Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea: «Pour la foule, qui suis-je?». Ils répondirent: «Jean Baptiste; pour d'autres, Élie; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité». Jésus leur dit: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?». Pierre prit la parole et répondit: «Le Messie de Dieu». Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant: «Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite».

«Pour la foule, qui suis-je? (…). Et vous, que dites-vous?»

Abbé Pere OLIVA i March (Sant Feliu de Torelló, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui,dans l'Évangile, il y a deux questions que le Maître lui-même pose à tous. La première question demande une réponse de statistique, approximatif: «Pour la foule, qui suis-je?» (Lc 9,18). Il nous amène à regarder autour de nous et observer comment les autres résolvent cette question: les voisins, les collègues de travail, les amis, les proches. Nous regardons dans notre entourage et nous nous sentons plus ou moins responsables (cela dépend des cas) ou proches de certaines de ces réponses formulées par ceux qui ont affaire à nous et avec notre milieu, les gens. Et la réponse nous en dit long, elle nous informe, ce dont ces gens proches de nous désirent, ou ils sont besoin, ou ce qu'ils cherchent. Elle nous aide à nous synchroniser, à découvrir un point commun avec l'autre pour aller de l'avant…

Il y a une seconde question qui nous concerne nous-mêmes: «Et vous, que dites-vous?» (Lc 9,20). C'est une question fondamentale qui frappe à notre porte, qui mendie auprès de chacun d'entre nous: une adhésion ou un rejet; une vénération ou une indifférence; marcher avec Lui et en Lui ou finir par faire un rapprochement par simple sympathie… Cette question est délicate, elle est déterminante car elle nous touche. Que disent nos lèvres et nos actes? Veut-on être fidèle à Celui qui est et qui donne un sens à notre être? Y a-t-il en nous une sincère volonté de le suivre dans les chemins de la vie? Sommes nous disposés à le suivre à Jérusalem sur le chemin de la croix et de la gloire?

«C'est un chemin de croix et de résurrection (…). La croix est une exaltation du Christ. Il l'a dit Lui-même: ‘Quand Je serai levé sur la croix, J'attirerai tous à moi’. (…) La croix, donc, est gloire et exaltation du Christ» (Saint André de Crête). Êtes-vous partant pour faire la route vers Jérusalem? Seulement avec Lui et en Lui, n'est pas?

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Ah! Mon Dieu ! Que la plus grande partie des hommes continuent aujourd’hui à crier : "Pas celui-ci, mais Barrabas", chaque fois qu’ils méprisent le Christ pour un plaisir, pour des points d’honneur, pour un élan de colère » (Saint Alphonse Marie de Liguori)

  • « L’événement de la Croix ne révèle tout son sens que si "cet homme", qui a souffert et est mort sur la Croix, "était véritablement le Fils de Dieu", selon les paroles prononcées par le centurion devant le Crucifié » (Benoît XVI)

  • « Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre Seigneur Jésus-Christ le supplice de la croix, à coup sûr ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal "crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu et le couvrent de confusion" (Hb 6,6) […] » Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 598)