Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts. J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. »
Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute. Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décisives ; même les eaux qui débordent ne peuvent l’atteindre.
Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de délivrance, tu m’as entouré.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples: «Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu!». Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend: «Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu. Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu». De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux: «Mais alors, qui peut être sauvé?». Jésus les regarde et répond: «Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu; car tout est possible à Dieu».
«Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel; puis viens et suis-moi»
Abbé Joaquim PETIT Llimona, L.C. (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, la liturgie nous offre un Évangile qui ne peut laisser indifférent si on l'aborde avec un cœur sincère.
Personne ne doutera des bonnes intentions de ce jeune homme qui s'approcha de Jésus pour lui demander: «Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?» (Mc 10,17). Si l'on s'en tient à ce que nous conte saint Marc, il est clair que dans ce cœur nichait le besoin de quelque chose de plus, car il est facile de supposer que —comme tout bon israélite— il connaissait très bien ce que la Loi disait à ce sujet, mais en son for intérieur, il était désireux d'aller plus loin; voilà pourquoi il s'adresse à Jésus.
Dans notre vie intérieure, nous devons apprendre à dépasser cette vision qui réduit la foi à un pur accomplissement. La foi, c'est bien davantage. C'est une adhésion du cœur à Quelqu'un, qui est Dieu. Quand nous mettons notre cœur dans quelque chose, nous y mettons aussi notre vie et, dans le cas de la foi, nous surmontons alors le conformisme qui paraît aujourd'hui tenailler l'existence de tant de croyants. Celui qui aime ne se contente pas de donner n'importe quoi; il cherche une relation personnelle, intime; il profite du moindre détail et sait découvrir en tout une occasion de grandir en amour. Celui qui aime se donne.
En réalité, la réponse de Jésus à la question du jeune homme est une porte ouverte sur ce don total par amour: «Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel; puis viens et suis-moi» (Mc 10,21). Ce n'est pas le simple abandon de ce que l'on a, mais un abandon qui est don de soi, expression authentique de l'amour. Ouvrons donc notre cœur à cet amour-donation. Vivons sur ce registre notre relation avec Dieu. Prier, servir, travailler, se dépasser, se sacrifier: chemins du don de soi, chemins d'amour. Que le Seigneur trouve en nous non seulement un cœur sincère, mais aussi un cœur généreux et ouvert aux exigences de l'amour. Car, selon les mots de Jean-Paul II, «l'amour qui vient de Dieu, amour tendre et esponsal, est source d'exigences profondes et radicales».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Moi je ne suis pas capable de faire grand chose, ou encore mieux, absolument rien, si j’étais seule. Ce qui me console c’est qu’à coté de Vous je peux servir à quelque chose ; en effet, le zéro, tout seul, n’a aucune valeur, mais mis à côté de l’unité, il devient puissant, pourvu que, naturellement, il soit mis à la bonne place » (Sainte Thérèse de Lisieux)
« Les richesses terrestres occupent et inquiétent l’esprit et le coeur. Jésus ne dit pas qu’elles soient mauvaises, mais qu’elles nous éloignent de Dieu, si, pour ainsi dire, elles ne sont pas employées pour aider les pauvres » (Benoît XVI)
« (...) La suite de Jésus-Christ comprend l’accomplissement des commandements. La Loi n’est pas abolie, mais l’homme est invité à la retrouver en la Personne de son Maître, qui en est l’accomplissement parfait. Dans les trois Evangiles synoptiques, l’appel de Jésus adressé au jeune homme riche, est rapproché de l’appel à la pauvreté et à la chasteté (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.053)