Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ. Et les dons qu’il a faits, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent. De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude.
Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s'entende; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde.
«Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs»
Abbé Joan PUJOL i Balcells (La Seu d'Urgell, Lleida, Espagne)Aujourd'hui, nous fêtons saint Matthieu, apôtre et évangéliste. Lui-même nous raconte dans son Évangile sa conversion. Il était assis à l'endroit où l'on collectait l'impôt et Jésus l'invita à le suivre. Matthieu -dit l'Évangile- «se leva et le suivit» (Mt 9,9). Avec lui, s'adjoint au groupe des Douze un homme totalement différent des autres apôtres, tant par sa formation que par sa position sociale et sa fortune. Son père lui avait fait faire des études d'économie pour pouvoir fixer le prix du blé et du vin, des poissons que Pierre, André et les fils de Zébédée devaient lui apporter, et des perles précieuses dont parle l'Évangile.
Son métier de collecteur d'impôts était mal vu. Ceux qui l'exerçaient étaient considérés comme des publicains et des pécheurs. Il était au service du roi Hérode, maître de la Galilée, un roi haï par son peuple et que le Nouveau Testament nous présente comme adultère, assassin de Jean-Baptiste et se moquant de Jésus le Vendredi Saint. À quoi songeait Matthieu quand il allait rendre des comptes au roi Hérode? Sa conversion dût supposer pour Matthieu une véritable libération, comme le montre le banquet auquel il invita publicains et pécheurs. Ce fut sa manière de prouver sa reconnaissance au Maître d'être sorti d'une situation misérable et d'avoir trouvé le vrai bonheur. Saint Bède le Vénérable écrit, en commentant la conversion de saint Matthieu: «La conversion d'un collecteur d'impôts donne un exemple de pénitence et d'indulgence à d'autres collecteurs d'impôts et pécheurs (…). Dès le premier instant de sa conversion, il attire à Lui, c'est-à-dire au salut, tout un groupe de pécheurs».
Dans sa conversion se manifeste la miséricorde de Dieu comme l'indiquent les paroles de Jésus face aux critiques des pharisiens: «C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs» (Mt 9,13).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Le Seigneur, qui l’appelait de sa voix, l’illuminait d’une manière intérieure et invisible, afin qu’il comprenne que celui qui ici-bas l’invitait à quitter ses affaires temporelles était capable de lui donner au ciel un trésor incorruptible » (Saint Bède le Vénérable)
« Ecoutons ce message de saint Matthieu, méditons-le toujours à nouveau, afin que nous aussi sachions nous lever et suivre Jésus avec résolution » (Benoît XVI)
« Puisque Dieu peut créer de rien, il peut, par l’Esprit Saint donner la vie de l’âme à des pécheurs en créant en eux un cœur pur […]. Et puisque, par sa Parole, il a pu faire resplendir la lumière des ténèbres, il peut aussi donner la lumière de la foi à ceux qui l’ignorent (cf. 2Cor 4,6) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 298)