Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Dès qu’il eut fini de prononcer ces paroles, un Juif s’avança en présence de tout le monde pour offrir le sacrifice, selon l’ordre du roi, sur cet autel de Modine. À cette vue, Mattathias s’enflamma d’indignation et frémit jusqu’au fond de lui-même ; il laissa monter en lui une légitime colère, courut à l’homme et l’égorgea sur l’autel. Quant à l’envoyé du roi, qui voulait contraindre à offrir le sacrifice, Mattathias le tua à l’instant même, et il renversa l’autel. Il s’enflamma d’ardeur pour la Loi comme jadis Pinhas contre Zimri. Alors Mattathias se mit à crier d’une voix forte à travers la ville : « Ceux qui sont enflammés d’une ardeur jalouse pour la Loi, et qui soutiennent l’Alliance, qu’ils sortent tous de la ville à ma suite. » Il s’enfuit dans la montagne avec ses fils, en abandonnant tout ce qu’ils avaient dans la ville. Alors, beaucoup de ceux qui recherchaient la justice et la Loi s’en allèrent vivre au désert.
« Assemblez, devant moi, mes fidèles, eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance. Et les cieux proclament sa justice : oui, le juge, c’est Dieu !
« Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce, accomplis tes vœux envers le Très-Haut. Invoque-moi au jour de détresse : je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »
«Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix!»
Abbé Blas RUIZ i López (Ascó, Tarragona, Espagne)Aujourd'hui, l'image que nous offre l'Évangile est celle d'un Jésus qui «pleura» (Lc 19,41) sur le sort de la cité élue qui n'a pas reconnu la présence de son Sauveur. La connaissance de l'actualité nous permet d'appliquer facilement cette lamentation à la ville qui est tout à la fois sainte et source de divisions.
Mais, au-delà, nous pouvons identifier Jérusalem avec le peuple élu: l'Église et, par extension, le monde dans lequel elle doit accomplir sa mission. Nous découvrirons alors une société qui, même si elle a atteint des sommets dans le domaine de la technologie et de la science, gémit et pleure, car elle vit entourée de l'égoïsme de ses membres, car elle a bâti autour d'elle les murs de la violence et du désordre moral, car elle foule aux pieds ses enfants, les traînant dans les chaînes d'un individualisme déshumanisant. Ce que nous découvrirons, c'est un peuple qui n'a pas su reconnaître le Dieu qui le visitait (cf. Lc 19,44).
Nous, chrétiens, ne pouvons cependant demeurer dans cette pure lamentation. Nous ne pouvons être des prophètes de malheur, mais des hommes d'espérance. Nous connaissons la fin de l'histoire, nous savons que le Christ a fait tomber les murs, qu'Il a brisé les chaînes: les larmes qu'Il répand dans cet Évangile préfigurent le sang par lequel Il nous a sauvé.
De fait, Jésus est présent dans son Église, spécialement à travers les plus nécessiteux. Nous devons remarquer cette présence pour comprendre la tendresse du Christ envers nous: son amour est si élevé, nous dit saint Ambroise, qu'Il s'est fait petit et humble pour que nous devenions grands; Il s'est laissé attaché par des langes comme un bébé, pour nous libérer des liens du péché; Il s'est laissé clouer sur la croix pour que nous soyons comptés parmi les étoiles du ciel… Aussi devons-nous rendre grâce à Dieu et découvrir la présence parmi nous de Celui qui nous visite et nous rachète.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Je suis horrifié de penser au danger que parfois, par manque de considération ou parce que je suis absorbé dans des choses vaines, j’oublie l’amour de Dieu et que je sois pour le christ motif de honte et d’opprobre » (saint Basile le Grand)
« Le Dieu véritable sort à notre rencontre avec la désarmante douceur de l’amour » (Benoît XVI)
« (…) Quand Jérusalem est en vue, [Jésus] pleure sur elle et exprime encore une fois le désir de son cœur : "Ah ! Si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais, hélas, il est demeuré caché à tes yeux" (Lc 19, 41-42) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 558)