Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Alors le roi ordonna d’emmener Daniel, et on le jeta dans la fosse aux lions. Il dit à Daniel : « Ton Dieu, que tu sers avec tant de constance, c’est lui qui te délivrera ! » On apporta une plaque de pierre, on la plaça sur l’ouverture de la fosse ; le roi la scella avec le cachet de son anneau et celui des grands du royaume, pour que la condamnation de Daniel fût irrévocable. Puis le roi rentra dans son palais ; il passa la nuit sans manger ni boire, il ne fit venir aucune concubine, il ne put trouver le sommeil. Il se leva dès l’aube, au petit jour, et se rendit en hâte à la fosse aux lions. Arrivé près de la fosse, il appela Daniel d’une voix angoissée : « Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec tant de constance, a-t-il pu te faire échapper aux lions ? » Daniel répondit : « Ô roi, puisses-tu vivre à jamais ! Mon Dieu a envoyé son ange, qui a fermé la gueule des lions. Ils ne m’ont fait aucun mal, car j’avais été reconnu innocent devant lui ; et devant toi, ô roi, je n’avais rien fait de criminel. » Le roi ressentit une grande joie et ordonna de tirer Daniel de la fosse.
On l’en retira donc, et il n’avait aucune blessure, car il avait eu foi en son Dieu. Le roi ordonna d’amener les accusateurs de Daniel et de les jeter dans la fosse aux lions, avec leurs enfants et leurs femmes ; or, avant même qu’ils soient au fond de la fosse, les lions les avaient happés et leur avaient broyé les os. Alors le roi Darius écrivit à tous les peuples, nations et gens de toutes langues, qui habitent sur toute la terre : « Que votre paix soit grande ! Voici l’ordre que je donne : Dans toute l’étendue de mon empire, on doit trembler de crainte devant le Dieu de Daniel, car il est le Dieu vivant, il demeure éternellement ; son règne ne sera pas détruit, sa souveraineté n’aura pas de fin. Il délivre et il sauve, il accomplit des signes et des prodiges, au ciel et sur la terre, lui qui a sauvé Daniel de la griffe des lions. »
Et vous, le gel et le froid, bénissez le Seigneur.
Et vous, la glace et la neige, bénissez le Seigneur.
Et vous, les nuits et les jours, bénissez le Seigneur.
Et vous, la lumière et les ténèbres, bénissez le Seigneur.
Et vous, les éclairs, les nuées, bénissez le Seigneur.
Que la terre bénisse le Seigneur.
»Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé. Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche».
«Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche»
Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet (Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)Aujourd'hui, en lisant ce saint Évangile, comment n'y point voir un reflet de l'époque présente, toujours plus menaçante et sanglante? «Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde» (Lc 21,25b-26a). On a bien des fois représenté la seconde venue du Seigneur par des images les plus terrifiantes possibles, comme cet Évangile paraît l'indiquer, toujours sous le signe de la peur.
Est-ce là cependant le message que nous adresse aujourd'hui l'Évangile? Remarquons bien les derniers mots: «Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche» (Lc 21,28). Le cœur du message de ces derniers jours de l'année liturgique n'est pas la peur, mais l'espérance de la future libération, c'est-à-dire l'espérance complètement chrétienne de parvenir à la plénitude de la vie avec le Seigneur, à laquelle participeront aussi notre corps et le monde qui nous entoure. Les événements qui nous sont racontés si dramatiquement veulent indiquer de manière symbolique la participation de toute la création à la seconde venue du Seigneur, comme elle a déjà participé à sa première venue, en particulier au moment de la passion, quand le ciel s'obscurcit et que la terre trembla. La dimension cosmique ne sera pas oubliée à la fin des temps, car c'est une dimension qui accompagne l'homme depuis son entrée dans le Paradis.
L'espérance du chrétien n'est pas trompeuse, car quand ces choses commenceront d'arriver —nous dit le Seigneur Lui-même— «alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire» (Lc 21,27). Ne vivons pas dans l'angoisse face à la seconde venue du Seigneur, sa Parousie: méditons plutôt les profondes paroles de saint Augustin qui, déjà en son temps, voyant les chrétiens craintifs devant le retour du Seigneur, s'interrogeait: «Comment l'Épouse aurait-elle peur de son Époux?».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Attendez, attendez, vous ne savez pas quand viendra le jour ni l’heure. Veillez avec soin car tout se passe avec brièveté » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
« Les éléments cosmiques passent, tandis que la Parole de Jésus est le véritable "firmament" sous lequel l’homme peut demeurer » (Benoît XVI)
« […] Jusqu’à ce que tout lui ai été soumis (cf. 1Cor 15,28), "jusqu’à l’heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre" où la justice habite, l’Eglise en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la figure du siècle qui passe […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 671)