Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant ! »
Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur, je suis sauvé de tous mes ennemis. Lui m’a dégagé, mis au large, il m’a libéré, car il m’aime.
Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher ! Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire ! Il donne à son roi de grandes victoires, il se montre fidèle à son messie.
«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. (…) Tu aimeras ton prochain comme toi-même»
Abbé Johannes VILAR (Köln, Allemagne)Aujourd'hui, l'Église nous fait un résumé de notre “option vitale” («Tout ce qu'il y a dans l'Écriture —dans la Loi et les Prophètes— dépend de ces deux commandements»: Mt 22,40). Saint Matthieu et saint Marc mettent cette phrase sur les lèvres de Jésus-Christ; saint Luc, sur celles d'un pharisien. À chaque fois, c'est un dialogue. Il est probable que le Seigneur ait posé plusieurs fois semblables questions. Jésus répond avec le début du Shemá, formule composée à partir de deux citations du Deutéronome et d'une des Nombres, que les juifs fervents récitaient au moins deux fois par jour: «Écoute Israël! Le Seigneur ton Dieu (…)». En la récitant, l'on prend conscience de Dieu dans l'activité quotidienne, tout en se rappelant le plus important: aimer Dieu par —dessus tous nos “petits dieux” et le prochain comme soi—même. Plus tard, à la fin de la dernière Cène, et par l'exemple du lavement des pieds, Jésus énoncera un “commandement nouveau”: aimer comme Il nous aime, avec cette “force divine” (cf. Jn 14,34-35).
Il faut se décider à pratiquer vraiment ce doux commandement –plus qu'un commandement, c'est une élévation, une capacité– dans nos rapports avec les autres: hommes et choses, travail et repos, esprit et matière, car tout a été créé par Dieu.
Par ailleurs, en étant imprégnés d'Amour de Dieu, qui nous atteint dans tout notre être, nous sommes rendus capables de répondre “divinement” à cet Amour. Dieu miséricordieux ne se contente pas d'enlever le péché du monde (cf. Jn 1,29), Il nous divinise, nous “participons” (seul Jésus est le Fils par nature) de la nature divine; nous sommes fils du Père dans le Fils par l'Esprit Saint. Dans le sillage des Pères de l'Église, saint Josémaria aimait à parler de “divinisation”. Saint Basile écrivait par exemple: «Tout comme les corps clairs et transparents, quand ils reçoivent la lumière, irradient à leur tour la lumière, ainsi reluisent ceux qui ont été illuminés par l'Esprit. Cela implique le don de la grâce, la joie interminable, la permanence en Dieu… et le but suprême: la Divinisation». Poursuivons-le!
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Il n’y aura jamais d’autre Dieu, Tryphon, et il n’y en a pas eu d’autres depuis des siècles que celui qui a fait et ordonné l’univers. Nous ne pensons pas que notre Dieu soit différent du vôtre. C’est le même qui a fait partir vos parents d’Egypte » (Saint Justin, martyr)
« Aujourd’hui plus que jamais il faut adorer ! L’une des plus grandes perversions de notre temps est peut-être qu’on nous propose d’adorer l’humain en mettant de côté le divin. "Tu n’adoreras que le Seigneur" est le grand défi face à tant de propositions de néant et de vide » (François)
« […] Le premier commandement de la Loi : "Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras […] Vous n’irez pas à la suite d’autres dieux" (Dt 6,13-14). Le premier appel et la juste exigence de Dieu est que l’homme l’accueille et l’adore » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.084)