Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
J’estime, moi, que je ne suis inférieur en rien à tous ces super-apôtres. Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour la connaissance de Dieu, c’est différent : nous vous l’avons montré en toute occasion et de toutes les façons. Aurais-je commis une faute lorsque, m’abaissant pour vous élever, je vous ai annoncé l’Évangile de Dieu gratuitement ? J’ai appauvri d’autres Églises en recevant d’elles l’argent nécessaire pour me mettre à votre service. Quand j’étais chez vous, et que je me suis trouvé dans le besoin, je n’ai été à charge de personne ; en effet, pour m’apporter ce dont j’avais besoin, des frères sont venus de Macédoine. En toute occasion, je me suis gardé d’être un poids pour vous, et je m’en garderai toujours. Aussi sûrement que la vérité du Christ est en moi, ce motif de fierté ne me sera enlevé dans aucune des régions de la Grèce. Pourquoi donc me comporter ainsi ? Serait- ce parce que je ne vous aime pas ? Mais si ! Et Dieu le sait.
Noblesse et beauté dans ses actions : à jamais se maintiendra sa justice. De ses merveilles il a laissé un mémorial ; le Seigneur est tendresse et pitié.
Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains, sécurité, toutes ses lois, établies pour toujours et à jamais, accomplies avec droiture et sûreté !
»Vous donc, priez ainsi: ‘Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal’. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes».
«Votre Père sait ce dont vous avez besoin avant que vous lui demandiez»
Abbé Emili MARLÉS i Romeu (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, le Seigneur veut nous aider à grandir dans un thème central de notre vie chrétienne : la prière. Il nous avertit de ne pas prier comme les païens qui essaient de convaincre Dieu sur ce qu'ils veulent. Très souvent nous essayons d'obtenir ce que nous voulons en insistant et devenons "lourds" avec Dieu, en croyant que nous parviendrons à nous faire écouter avec notre verbiage. Le Seigneur nous rappelle que le Père veille constamment sur notre vie et qu' à tout moment, Il sait ce dont nous avons besoin avant que nous lui demandions (cf. Mt 6,8). Est-ce que nous vivons en ayant cette confiance ? Ai-je conscience que le Père me lave les pieds continuellement et qu'Il sait mieux que personne ce dont j'ai besoin à chaque instant (pour les grandes choses et les petites) ?
Jésus nous ouvre un nouvel horizon de prière : la prière de ceux qui s'adressent à Dieu avec la conscience des enfants. Le type de relation que j'ai avec une personne détermine de quelle manière je lui demande les choses, et aussi ce que je peux attendre d'elle. D'un père, et en particulier du Père céleste, je peux tout attendre et je sais qu'Il prend soin de ma vie. C'est pour cela que Jésus, qui vit toujours comme un fils authentique, nous dit "ne vous préoccupez pas pour votre vie : sur ce que vous allez manger" (Mt 6,25). Ai-je vraiment conscience d'être un fils ? Est-ce que je m'adresse à Dieu avec la même familiarité que je le fais avec mon père ou ma mère ?
Ensuite, Jésus nous ouvre son cœur, et il nous montre quelle est sa relation/prière avec le Père pour que nous la fassions nôtre également. Avec la prière du "Notre Père" Jésus nous apprend à vivre comme des enfants. Saint Cyprien a fait un commentaire connu sur le "Notre Père", dans lequel il nous dit : "Nous devons nous souvenir et savoir que, lorsque nous appelons Dieu "Père", nous devons agir comme ses enfants, pour lui plaire, comme cela nous plait de l'avoir comme Père".
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« S’il dit qu’il exaucera ce que nous demandons au Père en son nom, notre prière au nom de Jésus ne sera-t-elle pas d’autant plus efficace que nous la ferons avec ses propres mots ? » (Saint Cyprien)
« Les disciples, séduits par la personne de Jésus en prière, lui demandent de leur enseigner la façon de prier : le « Notre Père » est la réponse. C’est une prière concentrée en sept demandes, remplie de sens théologique qui contraste avec le bavardage et le verbiage » (Benoît XVI)
« "L’Oraison dominicale est vraiment le résumé de tout l’Evangile" (Tertullien). Quand le Seigneur nous eut légué cette formule de prière, il ajouta : ‘Demandez et vous recevrez’ (Lc 11,9). Chacun peut donc adresser au ciel diverses prières selon ses besoins, mais en commençant toujours par la Prière du Seigneur qui demeure la prière fondamentale » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.761)
Autres commentaires
«Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi»
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne)Aujourd'hui, Jésus nous propose un idéal grand et difficile: le pardon des offenses. Et Il fixe une mesure très raisonnable: la nôtre. «Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes» (Mt 6,14-15). Ailleurs, Il indique la règle d'or de la sociabilité humaine: «Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on fasse pour vous» (Mt 7,12).
Nous voulons que Dieu nous pardonne et les autres aussi; mais à nous, le pardon nous coûte. Il est difficile de demander pardon; mais pardonner coûte encore davantage. Si nous étions vraiment humbles, ce ne serait pas si difficile; mais l'orgueil rend les choses pénibles. Nous pouvons établir l'équation suivante: plus grande est l'humilité, plus grande la facilité; plus l'orgueil est grand, plus grande la difficulté. Voilà une piste pour connaître ton degré d'humilité.
À la fin de la guerre d'Espagne (1939), des prêtres libérés de captivité célébrèrent une messe d'action de grâce dans l'église d'Els Omells. Après les paroles du Notre Père «Pardonne-nous nos offenses», le célébrant s'arrêta, il ne pouvait continuer. Il ne se sentait pas le courage de pardonner à ceux qui, ici même, dans ce camps de travaux forcés, l'avait fait tant souffrir. Quelques instants passèrent dans un silence qu’on aurait pu couper au couteau. Puis il reprit le fil de la prière: «comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés». Ensuite, ils se demandèrent entre eux quelle avait été la meilleure homélie. Tous tombèrent d'accord: celle du silence du célébrant quand il priait le Notre Père. Ça coûte, mais c’est possible avec l'aide de Dieu.
En plus, le pardon que Dieu nous octroie est total, il va jusqu'à l'oubli. Nous oublions bien vite les faveurs qu'on nous a faites, mais les offenses... Si les couples savaient les oublier, bien des drames familiaux seraient évités ou résolus.
Que la Mère de la miséricorde nous aide à comprendre les autres et à leur pardonner avec générosité.
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