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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire - 12e Semaine: Lundi
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Première Lecture (Gn 12,1-9): En ces jours-là, le Seigneur dit à Abram qui vivait alors en Chaldée : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. »

Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui. Abram avait 75 ans lorsqu’il sortit de Harane. Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth, tous les biens qu’ils avaient acquis, et les personnes dont ils s’étaient entourés à Harane ; ils se mirent en route pour Canaan et ils arrivèrent dans ce pays. Abram traversa le pays jusqu’au lieu nommé Sichem, au Chêne de Moré. Les Cananéens étaient alors dans le pays.

Le Seigneur apparut à Abram et dit : « À ta descendance je donnerai ce pays. » Et là, Abram bâtit un autel au Seigneur qui lui était apparu. De là, il se rendit dans la montagne, à l’est de Béthel, et il planta sa tente, ayant Béthel à l’ouest, et Aï à l’est. Là, il bâtit un autel au Seigneur et il invoqua le nom du Seigneur. Puis, de campement en campement, Abram s’en alla vers le Néguev.
Psaume Responsorial: 32
R/. Heureux le peuple que le Seigneur s’est choisi pour domaine.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! Du haut des cieux, le Seigneur regarde : il voit la race des hommes.

Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi !
Verset avant l'Évangile (He 4,12): Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Alléluia.
Texte de l'Évangile (Mt 7,1-5): «Ne jugez pas, pour ne pas être jugés; le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. Qu'as-tu à regarder la paille dans l'oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil, tu ne la remarques pas? Comment vas-tu dire à ton frère: ‘Laisse moi retirer la paille de ton œil’, alors qu'il y a une poutre dans ton oeil à toi? Esprit faux! Enlève d'abord la poutre de ton oeil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'oeil de ton frère».

«Le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous»

Abbé Jordi POU i Sabater (Sant Jordi Desvalls, Girona, Espagne)

Aujourd'hui, l'Évangile me rappelle les paroles de la Maréchale dans le roman le Chevalier à la Rose, de Hugo von Hofmansthal: «C'est la manière qui fait la grande différence». La façon dont nous agissons changera le résultat dans de nombreux aspects de notre vie, surtout dans le contexte spirituel.

Jésus nous dit: «Ne jugez pas, pour ne pas être jugés» (Mt 7,1). Mais Jésus nous dit aussi de corriger celui qui est dans le péché, et pour cela il faut que nous ayons déjà fait un quelconque “jugement”. Même Saint Paul juge dans ses écrits la communauté de Corinthe et Saint Pierre condamne Ananias et son épouse pour leurs mensonges. C'est pour cela que Saint Jean de Chrysostome justifie cela en disant: «Jésus ne dit pas que nous ne devons pas éviter qu'un pécheur s'arrête de pécher, nous devons certainement le corriger, mais pas comme un ennemi qui cherche la vengeance, plutôt comme le médecin qui donne un remède au malade». Notre jugement doit donc se faire surtout dans un but de correction et non pas de vengeance.

Mais ce que dit Saint Augustin est encore plus intéressant: «Le Seigneur nous avertit de ne pas juger rapidement et injustement (…). Réfléchissons d'abord si nous n'avons pas commis un péché semblable, rappelons-nous aussi que nous sommes fragiles, et jugeons toujours avec l'intention de servir Dieu et non pas nous-mêmes». Si lorsque nous voyons les péchés de nos frères nous voyons les nôtres, il ne nous arrivera pas comme il est dit dans l'Évangile de vouloir “retirer la paille de l'oeil de notre frère alors qu'il y a une poutre dans le nôtre” (cf Mt 7,3).

Si nous avons une bonne formation, nous verrons, presque de manière inconsciente, les bonnes et les mauvaises choses chez les autres: et nous rendrons un jugement. Mais le fait de voir les fautes chez les autres avec un point de vue comme mentionné ci-dessus nous aidera dans notre “manière” de juger: cela nous aidera à ne pas juger juste pour juger ou juste pour faire un commentaire ou pour cacher nos défaillances ou simplement parce que tout le monde le fait. Et pour terminer, ayons surtout à l'esprit les paroles de Jésus: «La mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous» (Mt 7,2).

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Les hommes sans solution sont ceux qui cessent de s’occuper de leurs propres péchés pour prêter attention à ceux des autres. Ils ne cherchent pas à s’en corriger, mais dans quoi ils pourraient mordre » (Saint Augustin)

  • « On ne peut pas corriger quelqu’un sans amour ni charité. La charité est comme une anesthésie qui facilite les soins et accepte la correction » (François)

  • « La charité a pour fruits la joie, la paix et la miséricorde ; elle exige la bienfaisance et la correction fraternelle ; elle est bienveillance ; elle suscite la réciprocité, demeure désintéressée et libérale ; elle est amitié et communion » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.829)