Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Cette parole attrista beaucoup Abraham, à cause de son fils Ismaël, mais Dieu lui dit : « Ne sois pas triste à cause du garçon et de ta servante ; écoute tout ce que Sara te dira, car c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom ; mais je ferai aussi une nation du fils de la servante, car lui aussi est de ta descendance. » Abraham se leva de bon matin, il prit du pain et une outre d’eau, il les posa sur l’épaule d’Agar, il lui remit l’enfant, puis il la renvoya. Elle partit et alla errer dans le désert de Bershéba. Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle laissa l’enfant sous un buisson, et alla s’asseoir non loin de là, à la distance d’une portée de flèche. Elle se disait : « Je ne veux pas voir mourir l’enfant ! » Elle s’assit non loin de là. Elle éleva la voix et pleura.
Dieu entendit la voix du petit garçon ; et du ciel, l’ange de Dieu appela Agar : « Qu’as-tu, Agar ? Sois sans crainte, car Dieu a entendu la voix du petit garçon, sous le buisson où il était. Debout ! Prends le garçon et tiens-le par la main, car je ferai de lui une grande nation. » Alors, Dieu ouvrit les yeux d’Agar, et elle aperçut un puits. Elle alla remplir l’outre et fit boire le garçon. Dieu fut avec lui, il grandit et habita au désert, et il devint un tireur à l’arc.
Saints du Seigneur, adorez-le : rien ne manque à ceux qui le craignent. Des riches ont tout perdu, ils ont faim ; qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien.
Venez, mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur. Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ?
«Les gens le supplièrent de partir de leur région»
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, nous contemplons un triste contraste. “Contraste”, car nous admirons le pouvoir et la majesté divine de Jésus-Christ, auquel les démons sont soumis (signe certain de la venue du Royaume des cieux). Mais, en même temps, nous déplorons l'étroitesse de vue et la mesquinerie dont est capable le cœur humain lorsqu'il rejette le porteur de la Bonne Nouvelle: «Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus; et lorsqu'ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur région» (Mt 8,34). Et “triste” parce que «la vraie lumière est venue vers les siens, mais les siens ne l'ont pas reçu» (Jn 1,9.11).
Plus de contraste et plus de surprise, si nous considérons que l'homme est libre et que cette liberté a le “pouvoir d'arrêter” le pouvoir infini de Dieu. Dit d'une autre façon: l'infinie puissance divine parvient jusqu'où le lui permet notre “puissante” liberté. Et il en va ainsi parce que Dieu nous aime principalement avec un amour de Père et, par conséquent, il ne faut pas nous étonner qu'il soit très respectueux de notre liberté: Il n'impose pas son amour, mais nous le propose.
Dieu, avec une sagesse et une bonté infinies, gouverne providentiellement l'univers, en respectant notre liberté; même quand cette liberté humaine Lui tourne le dos et refuse sa volonté. Pour autant, le monde ne s’échappe pas de ses mains: Dieu conduit tout à son terme, en dépit des obstacles que nous pouvons présenter. De fait, nos obstacles sont, avant tout, des entraves pour nous-mêmes.
Malgré tout, l'on peut affirmer que «face à la liberté humaine, Dieu a voulu se faire “impuissant”. Et l'on peut aussi dire que Dieu paye pour ce grand don [la liberté] qu'Il a accordé à une créature faite par Lui à son image et ressemblance [l'homme]» (Jean-Paul II). Dieu paye ! Si nous le rejetons, Il obéit et s'en va. Il paye, mais c'est nous qui perdons. Nous sommes gagnants, en revanche, quand nous répondons comme Sainte Marie: «Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole» (Lc 1,38).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Il est sorti du sein de la Vierge comme le soleil levant, afin de briller pour tous avec sa lumière sur la terre entière. Ils le reçoivent, ceux qui désirent la clarté d’une lumière perpétuelle (Saint Ambroise)
« Jésus est venu nous libérer de l’esclavage du diable. Et l’on ne peut pas dire que c’est là une exagération. Il nous faut en effet toujours veiller contre la ruse, contre la séduction du malin » (François)
« La venue du Royaume de Dieu est la défaite du royaume de Satan : "Si c’est par l’Esprit de Dieu que j’expulse les démons, c’est qu’alors le Royaume de Dieu est arrivé pour vous" (Mt 12, 28). Les exorcismes de Jésus libèrent des hommes de l’emprise des démons. Ils anticipent la grande victoire de Jésus sur "le prince de ce monde" (Jn 12, 31) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 550)