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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire - 29e Semaine: Samedi
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Première Lecture (Rm 8,1-11): Frères, pour ceux qui sont dans le Christ Jésus, il n’y a plus de condamnation. Car la loi de l’Esprit qui donne la vie dans le Christ Jésus t’a libéré de la loi du péché et de la mort. En effet, quand Dieu a envoyé son propre Fils dans une condition charnelle semblable à celle des pécheurs pour vaincre le péché, il a fait ce que la loi de Moïse ne pouvait pas faire à cause de la faiblesse humaine : il a condamné le péché dans l’homme charnel. Il voulait ainsi que l’exigence de la Loi s’accomplisse en nous, dont la conduite n’est pas selon la chair mais selon l’Esprit.

En effet, ceux qui se conforment à la chair tendent vers ce qui est charnel ; ceux qui se conforment à l’Esprit tendent vers ce qui est spirituel ; et la chair tend vers la mort, mais l’Esprit tend vers la vie et la paix. Car la tendance de la chair est ennemie de Dieu, elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle n’en est même pas capable. Ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
Psaume Responsorial: 23
R/. Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur.
Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants ! C’est lui qui l’a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice. Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face !
Verset avant l'Évangile (Ez 33,11): Alléluia. Alléluia. Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur. Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive ! Alléluia.
Texte de l'Évangile (Lc 13,1-9): A ce moment, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice. Jésus leur répondit: «Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort? Eh bien non, je vous le dis; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Eh bien non, je vous le dis; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière».

Jésus leur disait encore cette parabole: «Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas. Il dit alors à son vigneron: ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol?’. Mais le vigneron lui répondit: ‘Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas’».

«Il vint chercher du fruit (…), et n'en trouva pas»

Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, les paroles de Jésus nous invitent à méditer sur les inconvénients de l’hypocrisie. «Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas» (Lc 13,6). L'hypocrite donne l'apparence de ce qu'il n'est pas. Ce mensonge atteint son sommet lorsqu'on feint la vertu (aspect moral) tout en étant vicieux, ou la dévotion (aspect religieux) en ne cherchant que soi-même et ses propres intérêts, et non pas Dieu. L'hypocrisie morale abonde en ce monde, l'hypocrisie religieuse porte préjudice à l'Église.

Les invectives de Jésus à l'adresse des scribes et des pharisiens —plus claires et directes en d'autres passages des Évangiles— sont terribles. Nous ne pouvons lire ou écouter de telles paroles, sans qu’elles nous touchent en plein cœur, si vraiment nous avons écouté et compris.

Je le dirai au pluriel, car tous nous faisons l'expérience de la distance entre ce dont nous offrons l'apparence et ce que nous sommes vraiment. Nous, les hommes politiques, quand nous profitons du pays tout en proclamant que nous sommes à son service; nous, les policiers, quand nous protégeons des groupes corrompus au nom de l'ordre public; nous, les membres du personnel sanitaire, quand nous supprimons des vies naissantes ou finissantes au nom de la médecine; nous, les moyens de communication sociale, quand nous falsifions les informations et pervertissons les gens tout en disant que nous les divertissons; nous, les administrateurs de fonds publics, quand nous en détournons une partie vers nos poches (les nôtres ou celles de notre parti) tout en nous ventant d'honnêteté publique; nous, les laïques, quand nous empêchons la religion de s'exprimer publiquement au nom de la liberté de conscience; nous, les religieux, quand nous vivons sur le dos de nos institutions par notre infidélité à leur esprit et aux exigences de leurs fondateurs; nous, les prêtres, quand nous vivons de l'autel, mais ne servons pas nos paroissiens avec abnégation et esprit évangélique; etc.

Ah! Et toi et moi, dans la mesure où notre conscience nous dit ce que nous devons faire et que nous ne le faisons pas, pour nous dédier seulement à voir la paille dans l'œil d'autrui, sans même vouloir nous rendre compte de la poutre qui aveugle le nôtre. Oui ou non?

Jésus, Sauveur du monde, sauve nous de nos petitesses, de nos médiocrités et de nos grandes hypocrisies!

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ; elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas » (Saint Augustin)

  • « La foi authentique, ouverte aux autres et au pardon, fait des miracles. Le figuier représente la stérilité, une vie qui ne donne pas de fruit, incapable de faire le bien. Et Jésus maudit l’arbre du figuier qui n’a pas fait ce qu’il devait pour donner du fruit » (François)

  • « Le péché est présent dans l’histoire de l’homme : il serait vain de tenter de l’ignorer ou de donner à cette obscure réalité d’autres noms. Pour essayer de comprendre ce qu’est le péché, il faut d’abord reconnaître le lien profond de l’homme avec Dieu, car en dehors de ce rapport, le mal du péché n’est pas démasqué dans sa véritable identité de refus et d’opposition face à Dieu, tout en continuant à peser sur la vie de l’homme et sur l’histoire » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 386)