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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire - 1ère Semaine: Mardi
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Première Lecture (1S 1,9-20): En ces jours-là, Anne se leva, après qu’ils eurent mangé et bu à Silo. Le prêtre Éli était assis sur son siège, à l’entrée du sanctuaire du Seigneur. Anne, pleine d’amertume, se mit à prier le Seigneur et pleura abondamment. Elle fit un vœu en disant : « Seigneur de l’univers ! Si tu veux bien regarder l’humiliation de ta servante, te souvenir de moi, ne pas m’oublier, et me donner un fils, je le donnerai au Seigneur pour toute sa vie, et le rasoir ne passera pas sur sa tête. »

Tandis qu’elle prolongeait sa prière devant le Seigneur, Éli observait sa bouche. Anne parlait dans son cœur : seules ses lèvres remuaient, et l’on n’entendait pas sa voix. Éli pensa qu’elle était ivre et lui dit : « Combien de temps vas-tu rester ivre ? Cuve donc ton vin ! » Anne répondit : « Non, mon seigneur, je ne suis qu’une femme affligée, je n’ai bu ni vin ni boisson forte ; j’épanche mon âme devant le Seigneur. Ne prends pas ta servante pour une vaurienne : c’est l’excès de mon chagrin et de mon dépit qui m’a fait prier aussi longtemps. » Éli lui répondit : « Va en paix, et que le Dieu d’Israël t’accorde ce que tu lui as demandé. » Anne dit alors : « Que ta servante trouve grâce devant toi ! » Elle s’en alla, elle se mit à manger, et son visage n’était plus le même. Le lendemain, Elcana et les siens se levèrent de bon matin.

Après s’être prosternés devant le Seigneur, ils s’en retournèrent chez eux, à Rama. Elcana s’unit à Anne sa femme, et le Seigneur se souvint d’elle. Anne conçut et, le temps venu, elle enfanta un fils ; elle lui donna le nom de Samuel (c’est-à-dire : Dieu exauce) car, disait-elle, « Je l’ai demandé au Seigneur. »
Psaume Responsorial: 1S
R/. Mon cœur exulte à cause du Seigneur : il donne le salut.
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ; mon front s’est relevé grâce à mon Dieu ! Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche : oui, je me réjouis de ta victoire !

L’arc des forts sera brisé, mais le faible se revêt de vigueur. Les plus comblés s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent.

Le Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l’abîme et en ramène. Le Seigneur rend pauvre et riche ; il abaisse et il élève.

De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre pour qu’il siège parmi les princes et reçoive un trône de gloire.
Verset avant l'Évangile (1Th 2,13): Alléluia. Alléluia. Accueillez la parole de Dieu : pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu. Alléluia.
Texte de l'Évangile (Mc 1,21-28): Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier: «Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais fort bien qui tu es: le Saint, le Saint de Dieu». Jésus l'interpella vivement: «Silence! Sors de cet homme». L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.

Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient: «Qu'est-ce que cela veut dire? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent». Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.

«On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes»

Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, premier mardi du temps ordinaire, saint Marc nous présente Jésus en train d'enseigner dans la synagogue et, aussitôt après, il commente: «On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes» (Mc 1,21). Cette observation initiale est impressionnante. En effet, la raison de l'admiration des auditeurs, d'une part, n'est pas la doctrine mais le maître, non ce qu'on enseigne mais Celui qui l'enseigne et, d'autre part, non pas le prédicateur en général, mais ce prédicateur en particulier, dont il est dit qu'Il enseigne «avec autorité», c'est-à-dire avec un pouvoir légitime et incontestable. Cette particularité est ensuite confirmée par une opposition tranchée: «non pas comme les scribes».

Mais, dans un second temps, la scène de la guérison de l'homme possédé par un esprit mauvais ajoute à l'admiration pour la personne la référence à sa doctrine: «Qu'est-ce que cela veut dire? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité!» (Mc 1,27). Nous remarquons cependant que le qualificatif ne vise pas tant le contenu que la singularité: la doctrine est «nouvelle». Voici un autre contraste: Jésus communique quelque chose d'inouï (et, certes, on ne pouvait mieux dire).

Troisième remarque. L'autorité vient aussi du fait que Jésus «commande même aux esprits mauvais, et [qu']ils lui obéissent». Voilà un contraste aussi fort que les précédents. À l'autorité du maître et à la nouveauté de sa doctrine, il faut ajouter maintenant sa puissance contre les esprits du mal.

Mes frères! Par la foi nous savons que cette liturgie de la parole nous rend témoins de ce que nous venons d'entendre et que nous sommes en train de commenter. Demandons-nous avec une humble reconnaissance: Ai-je conscience de ce que jamais homme n'a parlé comme Jésus, Parole de Dieu le Père? Est-ce que je me sens riche d'un message incomparable? Est-ce que je me rends compte de la force libératrice que Jésus et son enseignement ont sur la vie humaine et, plus concrètement, sur ma vie? Mus par l'Esprit Saint, disons à notre Rédempteur: Jésus-vie, Jésus-doctrine, Jésus-victoire, fais que, comme le grand Raymond Llull aimait à le dire, nous vivions dans un continuel émerveillement de toi!

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • «L’amour de Dieu n’est pas quelque chose qui s’apprend avec quelques règles et préceptes, ce n’est pas quelque chose qui peut s’enseigner, mais depuis que commence à exister cet être vivant que nous appelons homme, se dépose en lui une force spirituelle, comme une graine, qui contient en elle-même la tendance à aimer» (Saint Basile le Grand)

  • «La nouveauté de Jésus est qu’il porte en lui la Parole de Dieu, l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. Jésus cherche le cœur des personnes. Et il cherche à rapprocher de Dieu les personnes et les personnes de Dieu» (Pape François)

  • «Ses œuvres et ses paroles le feront connaitre comme ‘le saint de Dieu’ (Mc 1,24)» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 438)