Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits. Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? « Ne fermez pas votre cœur comme au désert, où vos pères m’ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit. »
Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau. Jésus lui dit: «Donne-moi à boire». (En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger). La Samaritaine lui dit: «Comment! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine?». (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains). Jésus lui répondit: «Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit: ‘Donne-moi à boire’, c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive». Elle lui dit: «Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; avec quoi prendrais-tu l'eau vive? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes?». Jésus lui répondit: «Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle».
La femme lui dit: «Seigneur, donne-la-moi, cette eau: que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser». Jésus lui dit: «Va, appelle ton mari, et reviens». La femme répliqua: «Je n'ai pas de mari». Jésus reprit: «Tu as raison de dire que tu n'as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari: là, tu dis vrai».
La femme lui dit: «Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi: nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l'adorer est à Jérusalem». Jésus lui dit: «Femme, crois-moi: l'heure vient où vous n'irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient -et c'est maintenant- où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité: tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent l'adorer».
La femme lui dit: «Je sais qu'il vient, le Messie, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous fera connaître toutes choses». Jésus lui dit: «Moi qui te parle, je le suis».
Là-dessus, ses disciples arrivèrent; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit: «Que demandes-tu?» ou: «Pourquoi parles-tu avec elle?». La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens: «Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie?». Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.
Pendant ce temps, les disciples l'appelaient: «Rabbi, viens manger». Mais il répondit: «Pour moi, j'ai de quoi manger: c'est une nourriture que vous ne connaissez pas». Les disciples se demandaient: «Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger?». Jésus leur dit: «Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son oeuvre. Ne dites-vous pas: ‘Encore quatre mois et ce sera la moisson?’. Et moi je vous dis: Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire: il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur. Il est bien vrai, le proverbe: ‘L'un sème, l'autre moissonne’. Je vous ai envoyés moissonner là où vous n'avez pas pris de peine, d'autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux».
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage: «Il m'a dit tout ce que j'ai fait». Lorsqu'ils arrivèrent auprès de lui, ils l'invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles, et ils disaient à la femme: «Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant; nous l'avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde».
«Donne-moi à boire»
Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)Aujourd'hui comme il le fit en Samarie, Jésus s'approche de notre vie, au milieu de notre chemin du Carême, nous demandant comme à la Samaritaine: «Donne-moi à boire» (Jn 4,7). «Sa soif matérielle -nous dit Jean-Paul II- est signe d'une réalité beaucoup plus profonde: elle manifeste un désir ardent qu'autant la femme Samaritaine comme tous les autres Samaritains s'ouvrent à la foi».
La Préface de la célébration d'aujourd'hui nous raconte que ce dialogue termine en un troc rédempteur para lequel le Seigneur «(…) en demandant de l'eau à la Samaritaine, avait versé en elle la grâce de la foi, et s' il a voulu avoir soif de la foi de cette femme, ce fut pour réveiller en elle le feu de l'amour divin».
Ce désir rédempteur de Jésus qui a «soif» est, aujourd'hui "soif" de notre foi, de notre réponse de foi devant tant d'invitations du Carême à la conversion, au changement, à la réconciliation avec Dieu et avec nos frères, à nous préparer du mieux que nous pouvions pour recevoir une vie nouvelle de ressuscités en ce temps de Pâques qui approche.
«Moi qui te parle, je le suis» (Jn 4,26): cette confession directe et manifeste de Jésus relativement à sa mission, ce qu'il n'avait pas fait avec personne d'autre auparavant, nous démontre également l'amour de Dieu qui se fait recherche du pécheur et promesse de rédemption qui assouvira abondamment le désir humain de la Vie véritable. C'est ainsi que, plus loin dans ce même Évangile, Jésus proclamera: «Si l'un de vous a soif, qu'il vienne à moi, et que boit celui qui croit en moi», comme dit l'Écriture: «De son sein jaillira un fleuve d'eau vive» (Jn 7,37b-38). Pour cette raison, ton engagement consiste aujourd'hui à sortir de toi-même et à dire aux hommes: «Venez voir un homme qui m'a dit…» (Jn 4,29).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Il y a une raison à la fatigue de Jésus ; La force du Christ t’a créé, la faiblesse du Christ t‘a régénéré. Il nous a créés avec la force, avec la faiblesse il est venu nous chercher » (saint Augustin)
« Dans la rencontre avec la Samaritaine, au puits, surgit la question de la "soif" du Christ qui conclut par le cri sur la croix ‘j’ai soif’ (Jn19,28). Assurément cette soif, comme la fatigue, a une base physique. Mais Jésus avait soif de notre foi à tous » (Benoit XVI)
« "Si tu savais le don de Dieu !" (Jn 4, 10). La merveille de la prière se révèle justement là, au bord des puits où nous venons chercher notre eau : là, le Christ vient à la rencontre de tout être humain, il est le premier à nous chercher et c’est lui qui demande à boire. Jésus a soif, sa demande vient des profondeurs de Dieu qui nous désire. La prière, que nous le sachions ou non, est la rencontre de la soif de Dieu et de la nôtre. Dieu a soif que nous ayons soif de Lui (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2560)
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