Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple. On a placé sa tombe avec les méchants, son tombeau avec les riches ; et pourtant il n’avait pas commis de violence, on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche. Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira. Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.
Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins ; je fais peur à mes amis, s’ils me voient dans la rue, ils me fuient. On m’ignore comme un mort oublié, comme une chose qu’on jette. J’entends les calomnies de la foule : ils s’accordent pour m’ôter la vie.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » Mes jours sont dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui s’acharnent.
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ; sauve-moi par ton amour. Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur !
La cohorte, le tribun, et les gardes des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent. Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: «Il est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple». Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur; mais Pierre resta dehors près de la porte. L'autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre. Alors la servante, la portière, dit à Pierre: «Toi aussi, n'es-tu pas des disciples de cet homme?». Il dit: «Je n'en suis point». Les serviteurs et les gardes, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait. Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus lui répondit: «J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interroges-tu? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu; voici, ceux-là savent ce que j'ai dit». A ces mots, un des gardes, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant: «Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur?». Jésus lui dit: «Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?». Anne l'envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur. Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit: «Toi aussi, n'es-tu pas de ses disciples?». Il le nia, et dit: «Je n'en suis point». Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit: «Ne t'ai-je pas vu avec lui dans le jardin?». Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.
Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire: c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: «Quelle accusation portez-vous contre cet homme?». Ils lui répondirent: «Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré». Sur quoi Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi». Les Juifs lui dirent: «Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort». C'était afin que s'accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu'il indiqua de quelle mort il devait mourir. Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit: «Es-tu le roi des Juifs?». Jésus répondit: «Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi?». Pilate répondit: «Moi, suis-je Juif?. Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi: qu'as-tu fait?». «Mon royaume n'est pas de ce monde», répondit Jésus. «Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas». Pilate lui dit: «Tu es donc roi?». Jésus répondit: «Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix». Pilate lui dit: «Qu'est-ce que la vérité?». Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: «Je ne trouve aucun crime en lui. Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?». Alors de nouveau tous s'écrièrent: «Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand».
Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre avec des verges. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre; puis, s'approchant de lui, ils disaient: «Salut, roi des Juifs!». Et ils lui donnaient des soufflets. Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs: «Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime». Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: «Voici l'homme». Lorsque les principaux sacrificateurs et les gardes le virent, ils s'écrièrent: «Crucifie-le! Crucifie-le!». Pilate leur dit: «Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui». Les Juifs lui répondirent: «Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu». Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus: «D'où es-tu?». Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit: «Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher?». Jésus répondit: «Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché». Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: «Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César». Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs: «Voici votre roi». Mais ils s'écrièrent: «Dehors crucifie-le!». Pilate leur dit: «Crucifierai-je votre roi?». Les principaux sacrificateurs répondirent: «Nous n'avons de roi que César». Alors il le leur livra pour être crucifié.
Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate fit une inscription, qu'il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue: «Jésus de Nazareth, roi des Juifs». Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville: elle était en hébreu, en grec et en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate: «N'écris pas: ‘Roi des Juifs’. Mais écris qu'il a dit: ‘Je suis roi des Juifs’». Pilate répondit: «Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit». Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux: «Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera». Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l'Écriture: «Ils se sont partagé mes vêtements», et «ils ont tiré au sort ma tunique». Voilà ce que firent les soldats. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: «Femme, voilà ton fils». Puis il dit au disciple: «Voilà ta mère». Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.
Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: «J'ai soif». Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: «Tout est accompli». Et, baissant la tête, il rendit l'esprit.
Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, —car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour—, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui. S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi. Ces choses sont arrivées, afin que l'Écriture fût accomplie: «Aucun de ses os ne sera brisé». Et ailleurs l'Écriture dit encore: «Ils verront celui qu'ils ont percé».
Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
« Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l`esprit »
Abbé Francesc CATARINEU i Vilageliu (Sabadell, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui nous célébrons le premier jour du Triduum pascal. C'est donc le jour de la croix victorieuse, d'où Jésus nous a laissé le meilleur de Lui-même: Marie comme mère, le pardon —à ses bourreaux aussi— et la confiance totale en Dieu le Père.
Nous l'avons entendu dans la lecture de la Passion d'après le témoignage de saint Jean, présent sur le Calvaire avec Marie, la Mère du Seigneur, et les saintes femmes. C'est un récit riche en symboles, où chaque petit détail a un sens. Mais le silence et l'austérité de l'Église, aujourd'hui, nous aident aussi à vivre dans un climat d'oraison, bien attentifs au don que nous célébrons.
Devant ce grand mystère, nous sommes avant tout appelés à voir. La foi chrétienne ne consiste pas à révérer un Dieu lointain et abstrait que nous méconnaissons, mais dans l'adhésion à une Personne, vrai homme comme nous et aussi vrai Dieu. L'Invisible s'est fait chair de notre chair, il s'est fait homme jusqu'à la mort et à la mort sur une croix. Mais ce fut une mort acceptée pour le rachat de tous, une mort rédemptrice, une mort qui nous donne la vie. Ceux qui se trouvaient là et le virent, nous ont transmis les faits et, en même temps, nous dévoilent le sens de cette mort.
Nous nous sentons avant tout reconnaissants et pleins d'admiration. Nous savons le prix de l'amour: « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). La prière chrétienne ne consiste pas seulement à demander, mais —avant tout— à admirer avec reconnaissance.
Jésus, pour nous, est un modèle qu'il faut imiter, c'est-à-dire reproduire ses attitudes. Nous devons être des personnes qui aiment jusqu'à se donner et qui confient au Père en toute circonstance.
Voilà qui contraste avec l'atmosphère indifférente de notre société; c'est pourquoi notre témoignage doit être plus courageux que jamais, car le don est à tous. Comme le dit Méliton de Sardes, « Il nous a fait passer de l'esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Il est la Pâque de notre salut ».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« La croix est la prédisposition la plus profonde de la Divinité envers l’homme. La croix est comme une touche d’amour sur les blessures les plus douloureuses de l’existence terrestre de l’homme » (Saint Jean-Paul II)
« Le pardon coûte un peu, surtout pour celui qui pardonne (…) Dieu seul put dépasser la faute et la souffrance des hommes en intervenant personnellement, en souffrant Lui-même à travers son Fils, qui a porté cette charge et l’a dépassée en se livrant Lui-même » (Benoît XVI)
« Ce désir d’épouser le dessein d’amour rédempteur de son Père anime toute la vie de Jésus car sa passion rédemptrice est la raison d’être de son Incarnation : " Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure ! " (Jn 12, 27). " La coupe que m’a donnée le Père ne la boirai-je pas ? " (Jn 18, 11). Et encore sur la croix avant que " tout soit accompli " (Jn 19, 30), il dit : " J’ai soif " » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 607)
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