Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
On plaça devant moi une table et on me servit quantité de petits plats. Alors je dis à mon fils Tobie : « Va, mon enfant, essaie de trouver parmi nos frères déportés à Ninive un pauvre qui se souvienne de Dieu de tout son cœur ; amène-le pour qu’il partage mon repas. Moi, mon enfant, j’attendrai que tu sois de retour. » Tobie partit chercher un pauvre parmi nos frères. À son retour, il dit : « Père ! – Qu’y a- t-il, mon enfant ? – Père, quelqu’un de notre nation a été assassiné ; il a été jeté sur la place publique, il vient d’y être étranglé. »
Laissant là mon repas avant même d’y avoir touché, je me précipitai, j’enlevai de la place le cadavre que je déposai dans une dépendance en attendant le coucher du soleil pour l’enterrer. À mon retour, je pris un bain et je mangeai mon pain dans le deuil, en me rappelant la parole que le prophète Amos avait dite sur Béthel : « Vos fêtes se changeront en deuil, et tous vos chants en lamentation. » Et je me mis à pleurer. Puis, quand le soleil fut couché, je partis creuser une tombe pour enterrer le mort. Mes voisins se moquaient de moi : « N’a-t-il donc plus peur ? disaient- ils. On l’a déjà recherché pour le tuer à cause de cette manière d’agir, et il a dû s’enfuir. Et voilà qu’il recommence à enterrer les morts ! ».
Les richesses affluent dans sa maison : à jamais se maintiendra sa justice. Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié.
L’homme de bien a pitié, il partage ; il mène ses affaires avec droiture. Cet homme jamais ne tombera ; toujours on fera mémoire du juste.
»Le moment venu, il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent sans rien lui donner. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur; et celui-là, ils l'assommèrent et l'insultèrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent; puis beaucoup d'autres serviteurs: ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu'un: son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier. Il se disait: ‘Ils respecteront mon fils’. Mais ces vignerons-là se dirent entre eux: ‘Voici l'héritier: allons-y! tuons-le, et l'héritage va être à nous!’. Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.
»Que fera le maître de la vigne? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d'autres. N'avez-vous pas lu ce passage de l'Écriture? La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'oeuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux!».
Les chefs des Juifs cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. (Ils avaient bien compris que c'était pour eux qu'il avait dit cette parabole.) Ils le laissèrent donc et s'en allèrent.
«Il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne»
Abbé Alphonse DIAZ (Nairobi, Kenya)Aujourd'hui le Seigneur nous invite à nous promener dans sa vigne: «Un homme planta une vigne (…). Puis il la donna en fermage à des vignerons» (Mc 12,1). Nous sommes tous tenanciers de cette vigne. La vigne, c'est notre propre esprit, celui de l'Église, celui du monde entier. Dieu veut de nous des fruits réels. D'abord, notre sainteté personnelle; ensuite, un apostolat constant parmi nos amis, que notre exemple et notre parole peuvent encourager chaque jour à s'approcher davantage du Christ; enfin, le monde deviendra un meilleur endroit pour vivre si nous sanctifions notre travail professionnel, nos relations sociales et notre participation à la réalisation du bien commun.
Quel genre de tenanciers sommes-nous? Ceux qui travaillent dur, ou ceux qui sont agacés parce que le propriétaire envoie ses serviteurs pour leur demander compte des fruits de la vigne? Nous pouvons nous opposer à ceux qui ont le devoir de nous aider à fournir les fruits que Dieu attend de nous. Nous pouvons soulever des objections aux enseignements de notre Sainte Mère l'Église et du Pape, des évêques, ou peut-être, même, de nos parents, de notre directeur spirituel, ou de ce bon ami qui essaie de nous aider. Nous pourrions aussi devenir hargneux, et essayer de les blesser ou même de les “tuer” par notre critique et nos commentaires négatifs. Nous devrions nous interroger sur les motifs réels de cette attitude. Peut-être avons-nous besoin d'une connaissance plus profonde de notre foi; ou, peut-être devons-nous faire un examen de conscience général, afin de découvrir les raisons pour lesquelles nous ne voulons pas porter de fruit.
Demandons à Notre Mère Marie son aide pour pouvoir travailler avec amour, sous la conduite du Pape. Nous pouvons tous devenir de “bons bergers” et des “pécheurs” d'hommes. «Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu'il nous aide à porter du fruit, un fruit qui demeure. Ce n'est qu'ainsi que la terre peut être transformée d'une vallée de larmes en un jardin de Dieu» (Benoît XVI). Nous pourrions rapprocher de Jésus-Christ notre esprit, celui de nos amis ou celui du monde entier, si seulement nous lisions et méditions les enseignements du Saint Père, et essayions de les mettre en pratique.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Doux Jésus, en quel état te vois-je ! Très doux et très aimant, seul Sauveur de nos blessures anciennes, qui donc a pu t’amener à souffrir ces blessures, non seulement si cruelles mais encore si ignominieuses ? Douce vigne, bon Jésus ! » (Saint Bonaventure)
« Il nous a appelés avec amour, il nous protège. Mais ensuite, il nous donne la liberté, il nous donne tout cet amour “en location”. C’est comme s’Il nous disait : Prends soin de mon amour et protège-le comme moi je te protège. C’est un dialogue entre Dieu et nous : protéger l’amour » (François)
« "La créature sans le Créateur s’évanouit" (GS 36). Voilà pourquoi les croyants se savent pressés par l’amour du Christ d’apporter la lumière du Dieu vivant à ceux qui l’ignorent ou le refusent » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 49)
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