Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
»Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli; j'étais nu, et vous m'avez habillé; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi!’. Alors les justes lui répondront: ‘Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli? tu étais nu, et nous t'avons habillé? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi?’. Et le Roi leur répondra: ‘Amen, je vous le dis: chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait’.
»Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche: ‘Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité’. Alors ils répondront, eux aussi: ‘Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service?’. Il leur répondra: ‘Amen, je vous le dis: chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait’. Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle».
«Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait»
Abbé Antoni POU OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, Jésus nous parle du jugement dernier. Et en utilisant une métaphore de brebis et de chèvres, il nous montre que ce sera un jugement d'amour. «Vous serez jugé sur l'Amour» nous dit Saint Jean de la Croix.
Comme nous le dit un autre mystique, Saint Ignace de Loyola, dans sa Méditation pour atteindre l'amour, il faut mettre plus d'amour dans nos uvres que dans nos paroles. Et l'évangile de ce jour l'illustre très bien. Chaque uvre de charité que nous faisons, nous la faisons au Christ lui-même: «Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli; j'étais nu, et vous m'avez habillé; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi!» (Mt 25,34-36). Plus encore: «chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (Mt 25,40).
Ce passage de l'Évangile, qui nous remet les pieds sur terre, met la fête du jugement du Christ à sa place. La royauté du Christ est une chose bien distincte de la prépotence, c'est simplement une réalité fondamentale de l'existence: l'amour aura le dernier mot.
Jésus nous montre que le sens de la royauté -ou de la puissance- est de se mettre au service des autres. Il a confirmé qu'il était Maître et Seigneur (cf. Jn 13,13), et qu'il était Roi (cf. Jn 18,37), mais il a exercé sa fonction de Maître en lavant les pieds de ses disciples (cf. Jn 13,4 sqq), et il a régné en donnant sa vie. Jesús-Christ règne d'abord à partir d'un humble berceau (une mangeoire!) et ensuite à partir d'un trône pas très confortable, c'est à dire, la Croix.
Sur la Croix il y avait un panneau qui disait «Jésus Nazaréen, Roi des juifs» (Jn 19,19): ce que l'apparence niait était confirmé par le profond mystère de Dieu, puisque Jésus règne sur la Croix et nous juge dans son amour. «Vous serez jugé sur l'Amour».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Donne à Dieu une preuve de reconnaissance, car tu es l'un de ceux qui peuvent faire du bien, et non de ceux qui ont besoin d'en recevoir... Sois riche non seulement de biens, mais également de piété ; pas seulement d'or, mais aussi de vertus » (Saint Grégoire de Nazianze)
« Si nous mettons en pratique l'amour pour notre prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons place à la seigneurie de Dieu, et son royaume se réalise au milieu de nous. Si, au contraire, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts, le monde ne peut que s’acheminer vers sa ruine » (Benoît XVI)
« Le Christ Seigneur règne déjà par l’Église, mais toutes choses de ce monde ne lui sont pas encore soumises. Le triomphe du Royaume du Christ ne se fera pas sans un dernier assaut des puissances du mal » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 680)