Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Et pourtant vous dites : « La conduite du Seigneur n’est pas la bonne. » Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas.
Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne.
J’espère le Seigneur de toute mon âme ; je l’espère, et j’attends sa parole. Mon âme attend le Seigneur plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Oui, près du Seigneur, est l’amour ; près de lui, abonde le rachat. C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.
»Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis: tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou».
«Laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère»
Abbé Thomas LANE (Emmitsburg, Maryland, Etats-Unis)Aujourd'hui, le Seigneur, qui parle de ce qui se passe dans nos cœurs, nous incite à la conversion. Le commandement dit «Tu ne commettras pas de meurtre» (Mt 5,21); mais Jésus nous rappelle qu'il y a plusieurs façons de tuer les autres. Nous pouvons détruire la vie des autres si nous nourrissons une colère excessive dans nos cœurs envers eux ou si nous les insultons (cf. Mt 5,22).
Le Seigneur nous appelle à être des gens intègres: «Laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère» (Mt 5,24). La foi que nous pratiquons dans la célébration de la Liturgie devrait s'écouler dans nos vies quotidiennes et affecter notre façon de vivre. C'est pourquoi Jésus nous demande de nous réconcilier avec nos ennemis. Un premier pas sur ce chemin de réconciliation est de prier pour nos ennemis comme Jésus nous l'a demandé. Et si nous trouvons cela difficile il serait bon d'évoquer en nous l'image de Jésus mourant pour tous ceux qui nous sont antipathiques. Si nous avons été sérieusement blessés par d'autres prions le Seigneur de cicatriser ces souvenirs douloureux et d'obtenir la grâce de pouvoir pardonner. Et, lorsque nous prions, demandons au Seigneur de revenir avec nous au temps et au lieu de l'offense et d'y mettre son amour, pour que nous puissions être libres de pardonner.
Comme le Pape Benoît XVI a écrit: «Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre coeur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre coeur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Rien ne nous rapproche plus de Dieu que d’être toujours prêts à pardonner » (Saint Jean Chrysostome)
« Que le Seigneur, en ce Carême, nous donne la grâce d’apprendre à nous accuser nous-mêmes, chacun dans sa solitude, en priant ainsi : -Aie pitié de moi Seigneur, aidez-moi à avoir honte et donne-moi la miséricorde, ainsi pourrai-je être miséricordieux avec les autres » (François)
« Dès le Sermon sur la Montagne, Jésus insiste sur la conversion du cœur : la réconciliation avec le frère avant de présenter une offrande sur l’autel (cf. Mt 5, 23-24), l’amour des ennemis et la prière pour les persécuteurs (…), pardonner du fond du cœur dans la prière (cf. Mt 6, 14-15), la pureté du cœur et la recherche du Royaume (cf. Mt 6, 21. 25. 33). Cette conversion est toute polarisée vers le Père, elle est filiale » (Catéchisme de l’Eglise Catholique nº 2.608)
Autres commentaires
«Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux»
Abbé Joaquim MESEGUER García (Rubí, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, Jésus nous appelle d'aller au-delà du legalisme : "Je vous dis que, si votre justice n'est pas plus grande que celle-là des scribes et Pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux" (Mt 5,20). La Loi de Moïse remarque le minime nécessaire pour garantir la cohabitation; mais le chrétien, instruit par Jésus-Christ et plein du Saint-Esprit, il a à essayer de surpasser ce minime pour arriver au maximum possible de l'amour. Les maîtres de la Loi et les Pharisiens étaient des hommes sérieux stricts des commandements; après avoir revisé notre vie: qui d’entre nous pourrait dire le même ? Allons pourtant attentivement, pour ne pas mépriser son expérience religieuse.
Ce qu'aujourd'hui il nous apprend Jésus c’est à ne pas nous croire sûrs par le fait d'accomplir vaillamment quelques conditions requises avec lesquelles nous pouvons réclamer des mérites à Dieu, comme ils faisaient, les maîtres de la Loi et les Pharisiens. Plutôt nous devons mettre l'emphase à l'amour de Dieu et aux frères, l'amour qui nous fera aller au-delà de la Loi simple et à reconnaître humblement nos fautes dans une conversion sincère.
Il y a celui qui dit : ' Je suis bon parce que je ne vole pas, je ne tue pas, ni je fais mal à personne '; mais Jésus nous dit que cela n'est pas suffisant, parce qu'il y a d'autres formes de voler et de tuer. Nous pouvons tuer les illusions de l'autre, nous pouvons mépriser le prochain, l'annuler ou le laisser un marginal, pouvons lui garder rancune; et aussi tout cela est tuer, non pas avec une mort physique, mais oui avec une mort morale et spirituelle.
Le long de la vie, nous pouvons trouver beaucoup d'adversaires, mais le pire de tous est soi même quand il s'écarte du chemin de l'Évangile. Par cela, dans la recherche de la réconciliation avec les frères nous devons être d’abord réconciliés avec nous mêmes. Saint Augustín nous dit : "Tandis que tu soit adversaire de toi même, la Parole de Dieu sera ton adversaire. Deviens ami de toi même et tu t’auras réconcilié avec elle".
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