Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
J’entends les calomnies de la foule : de tous côtés c’est l’épouvante. Ils ont tenu conseil contre moi, ils s’accordent pour m’ôter la vie.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » Mes jours sont dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui s’acharnent.
Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna, pour lui faire une demande. Il lui dit: «Que veux-tu?». «Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche». Jésus répondit: «Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire?». «Nous le pouvons», dirent-ils. Et il leur répondit: «Il est vrai que vous boirez ma coupe; mais pour ce qui est d'être assis à ma droite et à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a réservé».
Les dix, ayant entendu cela, furent indignés contre les deux frères. Jésus les appela, et dit: «Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs».
«Quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur»
Abbé Francesc JORDANA i Soler (Mirasol, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui l'Église —sous l'inspiration du Saint Esprit— nous propose en ce temps de Carême un texte dans lequel Jésus demande à ses disciples —à nous aussi, par conséquent— un changement de mentalité. Jésus, aujourd'hui, fait exploser les vues trop humaines et terrestres de ses disciples et leur ouvre un nouvel horizon de compréhension quant au style de vie de ceux qui le suivent.
Nos inclinations naturelles nous portent à dominer les choses et les personnes, à commander et à ordonner, pour qu'on fasse ce qui nous plait, pour que les gens nous reconnaissent un status, une position sociale. Eh bien, le chemin que Jésus nous propose est à l'opposé: «Quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave» (Mt 20,26-27). “Serviteur”, “esclave”: Nous ne pouvons en rester à l'énoncé de ces mots! Nous les avons entendu des centaines de fois, nous devons être capables d'entrer en contact avec la réalité qu'ils signifient et confronter cette réalité à nos attitudes et à nos comportements.
Le Concile Vatican II a affirmé que «l'homme acquiert sa plénitude à travers le service et le don désintéressé aux autres». Dans ce cas, il nous semble que nous donnons notre vie, alors qu'en vérité nous la trouvons. L'homme qui ne vit pas pour servir, ne sert pas pour vivre. Et pour cette manière de vivre, notre modèle est le Christ lui-même —l'homme pleinement homme— car «le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs» (Mt 20,28).
Être serviteur, esclave, exactement comme nous le demande Jésus, est impossible pour nous. C'est hors de portée de notre pauvre volonté: nous devons implorer, espérer et désirer intensément que ces dons nous soient concédés. Le Carême et ses pratiques —le jeûne, l'aumône et la prière— nous rappellent que pour recevoir ces dons nous devons nous y disposer dûment.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Oh Amour exubérant pour les hommes ! Christ a été celui qui a reçu les clous dans ses mains et ses pieds immaculés, souffrant de grandes douleurs, et à moi, sans éprouver aucune douleur ni aucune angoisse, il m’a donné le salut par la communion de ses douleurs » (Saint Cyril de Jérusalem)
« Quiconque risque, le Seigneur ne le déçoit pas » (François)
« Jésus a accueilli la profession de foi de Pierre qui le reconnaissait comme le Messie en annonçant la passion prochaine du Fils de l’Homme. Il a dévoilé le contenu authentique de sa royauté messianique à la fois dans l’identité transcendante du Fils de l’Homme "qui est descendu du ciel" (Jn 3,13) et dans sa mission rédemptrice comme Serviteur souffrant : "Le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20,28). C’est pourquoi le vrai sens de sa royauté n’est manifesté que du haut de la Croix » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 440)