Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
» Naaman partit donc ; il emportait dix lingots d’argent, six mille pièces d’or et dix vêtements de fête. Il remit la lettre au roi d’Israël. Celle-ci portait : « En même temps que te parvient cette lettre, je t’envoie Naaman mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre. » Quand le roi d’Israël lut ce message, il déchira ses vêtements et s’écria : « Est-ce que je suis Dieu, maître de la vie et de la mort ? Ce roi m’envoie un homme pour que je le délivre de sa lèpre ! Vous le voyez bien : c’est une provocation ! » Quand Élisée, l’homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il lui fit dire : « Pourquoi as- tu déchiré tes vêtements ? Que cet homme vienne à moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël.
» Naaman arriva avec ses chevaux et son char, et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée. Élisée envoya un messager lui dire : « Va te baigner sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette, tu seras purifié. » Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant : « Je m’étais dit : Sûrement il va sortir, et se tenir debout pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ; puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit malade et guérira ma lèpre. Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Si je m’y baignais, est-ce que je ne serais pas purifié ? » Il tourna bride et partit en colère.
Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui dire : « Père ! Si le prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, tu l’aurais fait, n’est-ce pas ? Combien plus, lorsqu’il te dit : “Baigne-toi, et tu seras purifié.” » Il descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois, pour obéir à la parole de l’homme de Dieu ; alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant : il était purifié ! Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ; il entra, se présenta devant lui et déclara : « Désormais, je le sais : il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ! »
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
Envoie ta lumière et ta vérité : qu’elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu’en ta demeure.
J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu !
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.
«Aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie»
Abbé Higinio Rafael ROSOLEN IVE (Cobourg, Ontario, Canada)Aujourd'hui, dans l'Evangile, Jésus nous dit "qu'aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie" (Lc 4,24). En utilisant ce proverbe, Jésus se présente comme un prophète.
Le "prophète", c'est celui qui parle au nom de quelqu'un autre, qui apporte le message de quelqu'un d'autre. Chez les hébreux, les prophètes étaient des hommes envoyés par Dieu pour annoncer, soit avec des paroles, soit avec des signes, la venue du Messie, le message du salut, de la paix et de l'espérance.
Jésus est le prophète par excellence, le Sauveur attendu ; toutes les prophéties s'accomplissent avec Lui. Mais, comme à l'époque d'Elie et d'Elisée, Jésus n'est pas "bien reçu" parmi les siens, puisque ce sont eux qui, pleins de colère, "l'ont jeté hors de la ville" (L 4,29).
Du fait de notre baptême, chacun de nous est aussi appelé à devenir prophète : C'est pour cela que :
1° Nous devons annoncer la Bonne Nouvelle. Pour ce faire, comme le dit le Pape François, nous devons écouter la Parole avec une ouverture sincère, la laisser toucher notre propre vie, nous réclamer, nous exhorter, nous mobiliser, car si nous ne consacrons pas du temps à cette Parole pour prier, alors nous serons un "faux prophète", un "escroc", un "charlatan qui sonne creux".
2° Vivre l'Evangile. Le Pape François dit à nouveau "on ne nous demande pas d'être immaculés, mais d'être toujours en progrès, de vivre le désir profond de grandir sur le chemin de l'Evangile et de ne pas baisser les bras". Il est indispensable d'avoir la certitude que Dieu nous aime, que Jésus nous a sauvés, que son amour durera toujours.
3° En tant que disciples de Jésus, nous devons être conscients que de même que Jésus a connu le rejet, la colère, a été chassé, cela se profile aussi à l'horizon de notre vie quotidienne.
Que Marie, Reine des prophètes, nous guide sur notre chemin.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Puisque le Seigneur est bon, et encore davantage bon pour ceux qui lui sont fidèles, embrassons-le, soyons à ses côtés de toute notre âme, de tout notre cœur » (Saint Ambroise)
« Un enfant ! Une étable ! Donc, les choses simples, l’humilité de Dieu : c’est le style divin, jamais le spectacle. Cela nous fera du bien lors de ce Carême de penser à la façon dont Dieu nous a aidés dans notre vie, comme le Seigneur nous a soutenus, et nous constaterons qu’il l’a toujours fait avec des choses simples » (François)
« Jésus-Christ est celui que le Père a oint de l’Esprit Saint et qu’il a constitué “Prêtre”, Prophète et Roi”. Le peuple de Dieu tout entier participe à ces trois fonctions du Christ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 783)
Autres commentaires
«Amen, je vous le dis: aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays»
Abbé Santi COLLELL i Aguirre (La Garriga, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui le Seigneur nous dit qu'«aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays» (Lc 4,24). Cette phrase —mise sur les lèvres de Jésus— a servi bien souvent à beaucoup d'entre nous de justification et d'excuse pour ne pas nous compliquer la vie. De fait, Jésus-Christ veut seulement prévenir ses disciples que les choses ne leur seront pas faciles et que, fréquemment, c'est auprès de ceux qui pensent nous connaître le mieux, qu'elles seront encore plus compliquées.
L'affirmation de Jésus est le préambule de l'enseignement qu'il veut impartir aux gens réunis dans la synagogue et, de la sorte, ouvrir leurs yeux à l'évidence que le seul fait d'être membre du “Peuple élu” ne leur offre aucune garantie de salut, de guérison, de purification (il corrobore cela par des exemples tirés de l'histoire du salut).
Mais, disais-je, l'affirmation de Jésus nous sert trop souvent d'excuse pour ne pas “nous mouiller évangéliquement” dans notre milieu. Oui, c'est une de ces phrases que nous savons à moitié par cœur, et pour quelles conséquences!
Elle semble si bien gravée dans notre propre conscience que, alors qu'au bureau, au travail, en famille, dans notre cercle d'amis, dans notre entourage, nous ne devrions prendre de décisions qu'à la lumière de l'Évangile, cette “formule magique” nous fait reculer comme si elle nous disait: —Inutile de faire un effort, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays! Nous tenons là l'excuse parfaite, la meilleure des justifications pour ne pas avoir à témoigner, pour ne pas appuyer ce compagnon auquel l'entreprise a fait un mauvais coup ou ne pas chercher à réconcilier ce couple que nous connaissons bien.
Saint Paul s'est d'abord adressé aux siens: il alla à la synagogue où «il parla avec assurance. Il discourait et cherchait à persuader ses auditeurs au sujet du Royaume de Dieu» (Ac 19,8). Ne crois-tu pas que c'est là ce que Jésus voulait nous dire?
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