Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint. Sa colère ne dure qu’un instant, sa bonté, toute la vie ; avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie.
Et j’ai crié vers toi, Seigneur, j’ai supplié mon Dieu. Tu as changé mon deuil en une danse. Que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !
Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit: «Vous ne pourrez donc pas croire à moins d'avoir vu des signes et des prodiges?». Le fonctionnaire royal lui dit: «Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure!». Jésus lui répond: «Va, ton fils est vivant».
L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu'il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent: «C'est hier, au début de l'après-midi, que la fièvre l'a quitté». Le père se rendit compte que c'était justement l'heure où Jésus lui avait dit: «Ton fils est vivant». Alors il crut, avec tous les gens de sa maison. Tel est le second signe que Jésus accomplit lorsqu'il revint de Judée en Galilée.
«Jésus, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, partit pour la Galilée»
Abbé Ramon Octavi SÁNCHEZ i Valero (Viladecans, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui nous rencontrons de nouveau Jésus à Cana de Galilée, où il avait réalisé le fameux miracle de la conversion de l'eau en vin. Et voici qu'il fait un nouveau miracle: la guérison du fils d'un fonctionnaire royal. Le premier avait été spectaculaire, mais celui-ci a sans doute plus de valeur: il ne résout pas un embarras matériel, il s'agit d'une vie humaine.
Ce qui attire l'attention ici, c'est que Jésus agit à distance. Il ne se rend pas à Capharnaüm pour guérir directement le malade; il lui redonne la santé sans bouger de Cana: «Le fonctionnaire royal lui dit: ‘Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure!’. Jésus lui répond: ‘Va, ton fils est vivant’» (Jn 4,49.50).
Cela nous rappelle que, tous, nous pouvons faire beaucoup de bien à distance, sans devoir être présents à l'endroit où l'on sollicite notre générosité. Nous aidons, par exemple, le Tiers Monde en collaborant économiquement avec nos missionnaires ou avec des entités catholiques qui y travaillent. Nous aidons les pauvres des quartiers marginaux des grandes villes par nos apports à des institutions comme Caritas, sans que nous devions y mettre les pieds. Nous pouvons même donner une grande joie à beaucoup de gens qui sont loin de nous, par un appel téléphonique, une lettre ou un message électronique.
Bien souvent, nous trouvons une excuse dans l'impossibilité d'être physiquement présents dans les lieux où il y a des nécessités urgentes. Jésus, n'a pas cherché d'excuse; il a fait le miracle.
La distance n'est pas un problème à l'heure d'être généreux, car la générosité sort du cœur et dépasse les frontières. Comme le disait saint Augustin: «Qui possède la charité dans son cœur, trouve toujours une chose à donner».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Dans le cas du centurion romain, sa foi était déjà parfaite, c’est pour cela que Jésus offrit d’aller chez lui, afin de nous faire connaître la vertu de cet homme ; ici par contre le fonctionnaire royal n’avait qu’une foi imparfaite, et il ne savait point encore que Jésus pouvait guérir son fils, tout en étant éloigné : et c’est ainsi que le Seigneur, en refusant de descendre, voulut nous montrer qu’il faut croire en lui » (Saint Jean Chrysostome)
« Croyez-vous que Dieu puisse nous ignorer si l’on prie avec insistance ? Il nous écoute en toutes circonstances et n’ignore rien de nous, avec amour. Il se tient près de nous dans toutes nos luttes, et notre arme est justement la prière, qui nous fait ressentir sa présence à nos côtés » (François)
« Les Évangiles sont écrits par des hommes qui ont été parmi les premiers à avoir la foi et qui veulent la faire partager à d’autres. Ayant connu dans la foi qui est Jésus, ils ont pu voir et faire voir les traces de son mystère dans toute sa vie terrestre (…). A travers ses gestes, ses miracles, ses paroles, il a été révélé qu’"en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité" (Col 2, 9) (…). Ce qu’il y avait de visible dans sa vie terrestre conduisit au mystère invisible de sa filiation divine et de sa mission rédemptrice » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 515)