Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Alors arriva le grand prêtre, ainsi que son entourage. Ils convoquèrent le Conseil suprême, toute l’assemblée des anciens d’Israël, et ils envoyèrent chercher les Apôtres dans leur cachot. En arrivant, les gardes ne les trouvèrent pas à la prison. Ils revinrent donc annoncer : « Nous avons trouvé le cachot parfaitement verrouillé, et les gardes en faction devant les portes ; mais, quand nous avons ouvert, nous n’avons trouvé personne à l’intérieur. » Ayant entendu ce rapport, le commandant du Temple et les grands prêtres, tout perplexes, se demandaient ce qu’il adviendrait de cette affaire. Là-dessus, quelqu’un vient leur annoncer : « Les hommes que vous aviez mis en prison, voilà qu’ils se tiennent dans le Temple et enseignent le peuple ! » Alors, le commandant partit avec son escorte pour les ramener, mais sans violence, parce qu’ils avaient peur d’être lapidés par le peuple.
Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses.
L’ange du Seigneur campe à l’entour pour libérer ceux qui le craignent. Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge !
«La lumière est venue dans le monde»
Fr. Damien LIN Yuanheng (Singapore, Singapour)Aujourd'hui avec la myriade d'opinions de la vie moderne, on pourrait croire que la vérité n'existe pas —la vérité sur Dieu, la vérité sur le sexe des personnes, la vérité sur le mariage, les vérités morales et, pour finir, la vérité sur moi-même.
Le passage de l'Évangile d'aujourd'hui identifie le Christ comme «le chemin, la vérité, et la vie» (Jn 14,6). Séparé du Christ, il n'y a que désolation, fausseté et mort. Il n'y a qu'un chemin qui conduit au paradis et il s'appelle Jésus Christ.
Le Christ n'est pas juste une autre opinion. Le Christ est la Vérité même. Le fait de nier la vérité est semblable à quelqu'un qui persiste à fermer ses yeux devant la lumière du soleil. Que cela lui plaise ou non, le soleil sera toujours là; mais le pauvre homme a délibérément choisi de fermer ses yeux au soleil de la vérité. De même, nombreux sont ceux qui se consacrent à leur carrière avec toute leur volonté, ils prétendent qu'ils utilisent tout leur potentiel, en oubliant qu'ils ne pourraient atteindre la vérité sur eux-mêmes qu'en marchant avec le Christ.
D'un autre côté, selon Benoît XVI «chaque personne trouve ce qui est bon pour elle en adhérant au plan que Dieu a pour elle, afin qu'il se réalise pleinement: dans ce plan, il trouve la vérité, et en adhérant à cette vérité il devient libre (cf. Jn 8,32)» (Lettre Encyclique "Caritas in Veritate"). La vérité de chacun est un appel à être un fils ou une fille de Dieu au royaume des cieux: «La volonté de Dieu, c'est que vous viviez dans la sainteté» (1Th 4,3). Dieu veut des filles et des fils libres, pas des esclaves.
Le parfait "moi" est en réalité un projet conjoint entre Dieu et moi. Lorsque nous recherchons de toutes nos forces la sainteté, nous commençons à refléter la vérité de Dieu dans nos vies. Le Pape l'a dit d'une manière magnifique: «Chaque saint est semblable à un rayon de lumière qui jaillit de la Parole de Dieu» (Exhortation Apostolique "Verbum Domini").
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Oh quel message rempli de bonheur et de beauté ! Il veut faire de nous ses frères, et, en conduisant l’humanité au Père, Il entraîne avec Lui tous ceux qui sont désormais de sa race » (Saint Grégoire de Nysse)
« Si lors de la création le Père nous a donné la preuve de son immense amour en nous donnant la vie, dans la passion et la mort de son Fils Il nous a donné “la preuve des preuves” : Il est venu souffrir et mourir pour nous » (François)
« L’amour de Dieu pour Israël est comparé à l’amour d’un père pour son fils. Cet amour est plus fort que l’amour d’une mère pour ses enfants. Dieu aime son Peuple plus qu’un époux sa bien-aimée (Is 62,4-5) ; cet amour sera vainqueur même des pires infidèles : il ira jusqu’au don le plus précieux : “ Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique ” (Jn 3,16) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 219)
Autres commentaires
«Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas»
Abbé Manel VALLS i Serra (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui l'Évangile nous invite encore à parcourir le chemin de l'apôtre Thomas, qui va du doute à la foi. Comme Thomas, nous nous présentons devant le Seigneur avec nos doutes, mais il vient aussi nous chercher: «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle» (Jn 3,16).
Le matin du jour de Pâque, lors de la première apparition, Thomas n'était pas là. «Huit jours après», en dépit de son refus de croire, Thomas se joint aux autres disciples. L'indication est claire: loin de la communauté, la foi ne se conserve pas. Loin de nos frères, la foi ne grandit pas, elle ne mûrit pas. Dans l'Eucharistie de chaque dimanche, nous reconnaissons sa Présence. Si Thomas montre l'honnêteté de ses doutes, c'est parce que le Seigneur ne lui a pas concédé ce qui, dès le début, a été accordé à Marie-Madeleine: non seulement d'écouter et de voir le Seigneur, mais encore de le toucher de ses propres mains. Le Christ vient à notre rencontre, surtout, quand nous nous retrouvons avec nos frères et que nous célébrons avec eux la fraction du Pain, c'est-à-dire l'Eucharistie. Alors, il nous invite à “mettre la main dans son côté”, c'est-à-dire à pénétrer dans le mystère insondable de sa vie.
Le passage de l'incrédulité à la foi a ses étapes. Notre conversion à Jésus-Christ —le passage de l'obscurité à la foi— est un processus personnel, mais nous avons besoin de la communauté. Pendant la Semaine Sainte, nous nous sommes tous sentis poussés à suivre Jésus sur son chemin vers la Croix. Maintenant, en plein temps pascal, l'Église nous invite à entrer avec Lui dans la vie nouvelle, par des œuvres faites à la lumière de Dieu (cf. Jn 3,21).
Nous aussi, nous devons sentir aujourd'hui personnellement l'invitation que Jésus adresse à Thomas: «Ne sois pas incrédule, mais croyant» (Jn 20,27). C'est notre vie qui se joue, puisque «celui qui croit en Lui n'est pas jugé» (Jn 3,18), mais va vers la lumière.