Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux : sa royauté s’étend sur l’univers. Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres !
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.».
«Je ne te demande pas de les enlever du monde, mais de les garder du Mauvais»
Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, dans le monde, tout ce qui n'est pas mondain est fréquemment objet de moquerie : il est considéré inutile et pernicieux, est margé, réprimé et - s'il on peut, supprimé. C'est la raison de toute persécution - violente, et aussi lente et sournoise - pour isoler et pour effacer l'Église dans ce monde, ou pour l'assimiler et la vider de contenu et la faire mondaine. En repassant l'histoire de l'Église, le béat Newman disait que "la persécution est la marque de l'Église et peut-être la plus durable de toutes".
Par cela, Jésus – Seigneur de tous les temps - prie le Père : "Je ne te prie pas de les enlever du monde, mais de les garder du Mauvais" (Jn 17,15). L'activité des chrétiens se déploie dans l'ambiguïté de ce monde, sur un champ de liberté où il joue la Grâce qui vient de Dieu et le péché qui procède du Malin et du monde, et qui trouve fréquemment une complicité dans notre cœur, encore non suffisamment chrétien. Le conflit entre l'Église et le monde est interne et externe. Je continue de citer Newman : "l'Église est toujours une église militante; parfois elle gagne, et parfois elle perd. Et ce qui est plus fréquent : elle gagne et perd à la fois dans de différents domaines. Nous n'avons pas terminé de chanter un "Te Deum" et déjà nous devons baisser la tête pour entonner le "Miserere".
L'état normal de l'Église dans ce monde, tandis que le dernier des choisis ne soit pas arrivé au salut éternel, est celui-là de tension. Le cardinal Newman, en reflétant son expérience, ajoute : "l'Église dans ce monde est toujours souffrante et dolente; elle porte dans tout instant dans son corps la mort du Seigneur Jésus-Christ
Mes frères, persévérons sans nous fatiguer, en prenant les forces de la même fatigue qui est inhérente à notre condition de citoyens du ciel qui cheminent ici dans la terre. Que résonnent dans notre cœur les mots que Jésus nous disait : "celui qui aura tenu bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé" (Mt 24,13).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« "Sanctifie-les dans la vérité", rends-les saints en leur donnant l’Esprit Saint et une saine doctrine, car les saints préceptes de Dieu instruisent et sanctifient le cœur » (Saint Jean Chrysostome)
« Jésus prie et Il nous invite à prier parce qu’Il sait bien qu’il y a certaines choses qu’on ne peut recevoir que comme un don, il y a des choses qu’on ne peut vivre que comme un cadeau » (François)
« C’est en entrant dans le saint Nom du Seigneur Jésus que nous pouvons accueillir, du dedans, la prière qu’il nous apprend : "Notre Père !". Sa prière sacerdotale inspire, du dedans, les grandes demandes du Pater : le souci du Nom du Père, la passion de son Règne (la Gloire ; l’accomplissement de la volonté du Père, de son Dessein de salut et la libération du mal » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2750)