Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Alors le prophète Isaïe, fils d’Amots, envoya dire à Ézékias : « Ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : J’ai entendu la prière que tu m’as adressée au sujet de Sennakérib, roi d’Assour. Voici la parole que le Seigneur a prononcée contre lui : Elle te méprise, elle te nargue, la vierge, la fille de Sion. Elle hoche la tête pour se moquer de toi, la fille de Jérusalem. Oui, un reste sortira de Jérusalem, et des survivants, de la montagne de Sion. Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur ! Et voici ce que dit le Seigneur au sujet du roi d’Assour : Il n’entrera pas dans cette ville, il ne lui lancera pas une seule flèche, il ne lui opposera pas un seul bouclier, il n’élèvera pas un seul remblai : il retournera par le chemin par lequel il est venu. Non, il n’entrera pas dans cette ville, – oracle du Seigneur. Je protégerai cette ville, je la sauverai à cause de moi-même et à cause de David mon serviteur. » La nuit même, l’ange du Seigneur sortit et frappa 185 000 hommes dans le camp assyrien. Le matin, quand on se leva, ce n’était que des cadavres. Sennakérib, roi d’Assour, plia bagage et s’en alla. Il revint à Ninive et y demeura.
La montagne de Sion, c’est le pôle du monde, la cité du grand roi ; Dieu se révèle, en ses palais, vraie citadelle.
Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton temple. Ta main droite qui donne la victoire réjouit la montagne de Sion.
«Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens»
Deacre Abbé Evaldo PINA FILHO (Brasilia, Brsil)Aujourd'hui, le Seigneur nous donne trois conseils. Le premier, «Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens; vos perles, ne les jetez pas aux cochons» (Mt 7,6), un contraste où d'une part les "biens" sont associés aux "perles" et à "ce qui est sacré", et d'autre part les "chiens et les cochons" à ce qui est impur. Saint Jean Chrysostome nous enseigne que "nos ennemis sont pareils que nous dans leur nature mais non pas dans leur foi". Même si les richesses terrestres sont accordées d'une même manière aux dignes comme aux indignes, il n'est pas de même pour les "grâces spirituelles", privilège de ceux qui sont fidèles à Dieu. La distribution vraie des biens spirituels implique un zèle pour les choses sacrées.
Le deuxième c'est ce qu'on appelle la "règle d'or" (cf. Mt 7,12) qui résumait tout ce que la Loi et les prophètes avaient annoncé, telles les branches d'un même arbre: l'amour du prochain présuppose l'amour de Dieu et provient de Lui.
Faire au prochain ce que nous aimerions qu'on fasse pour nous, implique une transparence dans ce qu'on fait aux autres, dans la reconnaissance de sa ressemblance à Dieu et de sa dignité. Pourquoi recherchons-nous le Bien pour nous-mêmes? Parce que nous reconnaissons que c'est le seul moyen de nous identifier et nous unir au Créateur. Etant donné que le Bien est le seul moyen de vivre sa vie dans sa plénitude, l'absence de ce bien est inconcevable dans notre relation avec notre prochain. Il n'y a pas de place pour le Bien là ou prédominent le mensonge et le mal.
Le dernier, la "porte étroite"… le pape Benoît XVI nous demande: «Que signifie cette "porte étroite"? Pourquoi un grand nombre ne réussit-il pas à y entrer? S'agit-il d'un passage réservé uniquement à quelques élus?» la réponse est non!, le message du Christ nous dit que «tous peuvent entrer dans la vie, mais pour tous, la porte est "étroite"… Le passage vers la vie éternelle est ouvert à tous, mais il est "étroit" car il est exigeant, il demande engagement, abnégation, et mortification de son égoïsme».
Prions le Seigneur qui a obtenu le salut de l'univers par sa mort et sa résurrection, afin que nous soyons tous réunis au Banquet de la vie éternelle.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Quand le prêtre consacre Jésus sur l’autel et le montre au public, toutes les personnes devraient fléchir les genoux et rendre au Seigneur, au Dieu vivant et véritable, louange, gloire et dévotion » (saint François d’Assise)
« La liturgie est "œuvre de Dieu". Nous devons nous préparer moyennant une attitude de prière, avec discipline, paix (sans hâte !) et déférence : nous sommes devant le regard de Dieu ! » (Benoît XVI)
« La voie du Christ "mène à la vie", une voie contraire "mène à la perdition" (Mt 7, 13) La parabole évangélique des deux voies reste toujours présente dans la catéchèse de l’Église. Elle signifie l’importance des décisions morales pour notre salut (…) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1.696)
Autres commentaires
«Entrez par la porte étroite»
Abbé Lluís ROQUÉ i Roqué (Manresa, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, Jésus nous fait trois recommandations importantes. Néanmoins, nous allons nous concentrer sur la dernière: «Entrez par la porte étroite» (Mt 7,13), afin d'avoir une vie pleine et être toujours dans la joie, afin d'éviter la perdition et se voir condamné pour toujours.
Si tu regardes autour de toi et que tu jettes un regard sur ta vie, tu verras que tout ce qui vaut la peine coûte cher, et que tout ce qui à un certain niveau est assujetti à l'enseignement du Maître: tel qu'il a été dit par les Pères de l'Église dans leur grande sagesse: «Sur la Croix s'accomplissent tous les mystères qui concourent à notre salut» (Saint Jean Chrysostome). Un jour une dame âgée me disait un jour sur son lit de mort qu'elle avait beaucoup souffert dans la vie: «Père, qui n'a pas goûté la souffrance de la croix ne peut pas désirer le ciel, sans croix il n'y a pas de ciel».
Tout cela contredit notre nature tombée dans la disgrâce, même si elle a été rachetée. C'est pour cela, qu'en plus de nous affronter à notre manière naturelle d'être, nous devons également aller à l'encontre de tout ce qui nous entoure car le milieu dans lequel nous vivons pousse au matérialisme et à la jouissance des sens, qui cherchent —au prix de cesser d'être nous-mêmes— de posséder toujours plus et ainsi obtenir l'ultime plaisir.
En suivant Jésus —qui a dit «Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie» (Jn 8,12)— nous nos rendons compte que l'Évangile ne nous condamne pas à une vie sombre, ennuyeuse et malheureuse, mais au contraire, il nous promet et nous donne la véritable joie. Nous n'avons qu'à parcourir les Béatitudes et constater que ceux qui sont passés par la “petite porte” ont vécu heureux et ont partagé leur bonheur avec les autres, en obtenant —par leur foi et espérance en Celui qui ne déçoit pas— la récompense de l'abnégation: «Personne n'aura quitté à cause du royaume de Dieu une maison, une femme, des frères, des parents, des enfants, sans qu'il reçoive en ce temps-ci bien davantage et, dans le monde à venir, la vie éternelle» (Lc 18,30). Le “oui” de Marie est accompagné de l'humilité, la pauvreté, la croix, mais aussi de la récompense pour sa fidélité et son dévouement généreux.