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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Vendredi - Octave de Pâques
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Première Lecture (Ac 4,1-12): En ces jours-là, après la guérison de l’infirme, comme Pierre et Jean parlaient encore au peuple, les prêtres survinrent, avec le commandant du Temple et les sadducéens ; ils étaient excédés de les voir enseigner le peuple et annoncer, en la personne de Jésus, la résurrection d’entre les morts. Ils les firent arrêter et placer sous bonne garde jusqu’au lendemain, puisque c’était déjà le soir. Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille. Le lendemain se réunirent à Jérusalem les chefs du peuple, les anciens et les scribes. Il y avait là Hanne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui appartenaient aux familles de grands prêtres.

Ils firent amener Pierre et Jean au milieu d’eux et les questionnèrent : « Par quelle puissance, par le nom de qui, avez-vous fait cette guérison ? » Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur déclara : « Chefs du peuple et anciens, nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme, et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé. Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant. Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »
Psaume Responsorial: 117
R/. La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour ! Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour !

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !

Donne, Seigneur, donne le salut ! Donne, Seigneur, donne la victoire ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! De la maison du Seigneur, nous vous bénissons ! Dieu, le Seigneur, nous illumine.
Verset avant l'Évangile (Ps 117,24): Alléluia. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! Alléluia.
Texte de l'Évangile (Jn 21,1-14): Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie: Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit: «Je m'en vais à la pêche». Ils lui répondent: «Nous allons avec toi». Ils partirent et montèrent dans la barque; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.

Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. Jésus les appelle: «Les enfants, auriez-vous un peu de poisson?». Ils lui répondent: «Non». Il leur dit: «Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez». Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre: «C'est le Seigneur!». Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons; la terre n'était qu'à une centaine de mètres.

En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit: «Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre». Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons: il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré. Jésus dit alors: «Venez déjeuner». Aucun des disciples n'osait lui demander: «Qui es-tu?». Ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples.

«C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples»

Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne)

Aujourd'hui pour la troisième fois depuis sa résurrection, Jésus se manifeste aux disciples. Pierre est retourné à son travail de pêcheur et les autres l'ont accompagné. S'il était pêcheur avant de se joindre à Jésus, il est normal qu'il continue après, alors que certains s'étonnent que, pour suivre le Christ, l'on ne soit pas tenu d’abandonner un travail honnête.

Cette nuit-là, ils ne prirent rien! Et quand au lever du jour, Jésus apparaît, ils ne le reconnaissent que lorsqu'il leur demande quelque chose à manger. Quand ils répondent qu'ils n'ont rien, Il leur indique où ils doivent jeter le filet. Et bien que les pêcheurs soient au courant de tout, et qu'ils aient travaillé sans résultat toute la nuit, ils obéissent. «Pouvoir de l'obéissance! —Le lac de Génésareth, a refusé ses poissons aux filets de Pierre. Toute la nuit en vain. —Maintenant, obéissant, il remet le filet à l'eau et voici qu'ils prennent (...) une grande quantité de poissons. —Crois-moi: le miracle se reproduit chaque jour» (Saint Josemaría).

L'évangéliste nous raconte qu'il y avait «cent cinquante-trois gros poissons» (cf. Jn 21:11) mais que, malgré cette quantité, le filet ne se rompit pas. Ce sont des détails à prendre en considération; la Rédemption s'est faite avec une obéissance responsable, au beau milieu des tâches quotidiennes.

Tous savaient «que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne» (Jn 21:12-13). Ainsi que les poissons. Que ce soit la nourriture spirituelle ou la matérielle, elle ne nous manquera pas si nous obéissons. Il l'apprend à ses disciples plus prochains et nous le redit par l'entremise de Jean Paul II: «Au début du nouveau millénaire (…) dans notre cœur résonnent à nouveau les paroles par lesquelles Jésus, (…) invita l'Apôtre à «avancer au large» pour pêcher: «Duc in altum» (Lc 5:4). Pierre et ses premiers compagnons firent confiance à la parole du Christ et jetèrent leurs filets. «Et l'ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons» (Lc 5,6). Cette parole résonne aujourd'hui pour nous.

Avec une obéissance, comme celle de Marie, nous demandons au Seigneur de continuer d'octroyer à toute l'Église des fruits d'apostolat.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Les apôtres et tous les disciples, qui étaient troublés par sa mort sur la croix et qui doutaient de sa résurrection, furent fortifiés de telle manière par l’évidence de la vérité que, lorsque le Seigneur monta au ciel, non seulement ils ne furent pas tristes, mais ils se remplirent d’une grande joie » (Saint Léon le Grand)

  • « L’évangéliste souligne que « personne n’osait lui demander : “qui es-tu ?” Ils savaient que c’était le Seigneur ». Et c’est un point important pour nous : vivre une relation intense avec Jésus, une intimité de dialogue et de vie, pour ainsi le reconnaître comme “le Seigneur” » (François)

  • « Très souvent, dans les Evangiles, des personnes s’adressent à Jésus en l’appelant "Seigneur". Ce titre exprime le respect et la confiance de ceux qui s’approchent de Jésus et qui attendent de lui secours et guérison. (…). Dans la rencontre avec Jésus ressuscité, il devient adoration : "Mon Seigneur et mon Dieu" (Jn 20,28). Il prend alors une connotation d’amour et d’affection qui restera le propre de la tradition chrétienne: "C’est le Seigneur" (Jn 21,7) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 448)

Autres commentaires

« Les garçons, vous n'avez pas de poisson ? »

Abbé Vicent MARTÍNEZ (Valencia, Espagne)

Aujourd'hui, les apôtres retournent à leur travail habituel : la pêche. "Le récit se passe dans le cadre de la vie quotidienne des disciples, qui étaient retournés à leur terre et à leur travail de pêcheurs, après les jours terribles de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur. C'était difficile pour eux de comprendre ce qui s'était passé (François). Peut-être encore déconcertés, ils vivent dans une certaine angoisse et obscurité, et il se trouve que la pêche n'est pas fructueuse. Ils n'ont rien péché !

Mais, "alors que tout semblait être terminé, Jésus vint à nouveau "chercher" ses disciples. C'est Lui qui va les chercher" (François). Sans qu'ils s'y attendent, un homme au bord de l'eau leur dit : "Jetez le filet à droite de la barque et vous en trouverez" (Jean 21,6). Et en effet, en obéissant aux paroles de cet homme, la pêche fut très abondante : 153 poissons, c'est-à-dire toutes les nations païennes, car la bonne nouvelle de l'Evangile doit parvenir à toutes les personnes et à tous les villages.

"Dieu se laisse contempler par ceux qui ont le cœur pur" (Saint Grégoire de Nicée). C'est pour cela que Jean, le disciple aimé, se rend compte immédiatement : "C'est le Seigneur" (Jean 21,7). Oui, le Seigneur Jésus est ressuscité et vit pour toujours, ce n'est pas un fantôme. C'est Lui en personne qui les invite à manger.

Quel geste d'affection et de tendresse si admirable que celui de Jésus pour les siens ! Savons-nous le remercier ? L'écoutons-nous quand il nous demande de jeter le filet dans la direction qu'Il nous indique ? Soyons heureux car le Seigneur a ressuscité et nous invite tous à une vie nouvelle, la vie des enfants de Dieu qui est une vie dans l'amour du Christ. Et n'ayons pas peur car l'amour véritable expulse la peur. Rien, absolument rien n'est impossible pour Dieu. Il nous suffit simplement d'avoir confiance, d'aimer et de prier.