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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire - 22e Semaine: Vendredi
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Première Lecture (1Co 4,1-5): Frères, que l’on nous regarde donc comme des auxiliaires du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or, tout ce que l’on demande aux intendants, c’est d’être trouvés dignes de confiance. Pour ma part, je me soucie fort peu d’être soumis à votre jugement, ou à celui d’une autorité humaine ; d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me soumet au jugement, c’est le Seigneur. Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.
Psaume Responsorial: 36
R/. Le salut des justes vient du Seigneur.
Fais confiance au Seigneur, agis bien, habite la terre et reste fidèle ; mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur.

Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais-lui confiance, et lui, il agira. Il fera lever comme le jour ta justice, et ton droit comme le plein midi.

Évite le mal, fais ce qui est bien, et tu auras une habitation pour toujours, car le Seigneur aime le bon droit, il n’abandonne pas ses amis.

Le Seigneur est le salut pour les justes, leur abri au temps de la détresse. Le Seigneur les aide et les délivre, car ils cherchent en lui leur refuge.
Verset avant l'Évangile (Jn 8,12): Alléluia. Alléluia. Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur. Celui qui me suit aura la lumière de la vie. Alléluia.
Texte de l'Évangile (Lc 5,33-39): On disait un jour à Jésus: «Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes disciples mangent et boivent!». Jésus leur dit: «Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé: ces jours-là, ils jeûneront».

Et il dit pour eux une parabole: «Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s'accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit: ‘C'est le vieux qui est bon’».

«Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l¨'Époux est avec eux?»

Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, dans notre réflexion sur l'Évangile de ce jour, nous voyons comment les pharisiens et les maîtres de la loi trichent quand ils tergiversent une question importante: ils opposent le jeûne et le temps de prière des disciples de Jean et des pharisiens au boire et au manger des disciples de Jésus.

Jésus nous dit que dans la vie il y a un temps pour jeûner et pour prier et qu'il y a un temps pour boire et manger. C'est bien cela: la personne qui prie et jeûne est aussi celle qui boit et mange. Nous le voyons dans la vie de tous les jours: contemplons la joie simple d'une famille, peut-être même la nôtre. Et nous voyons, qu'à un autre moment les tribulations lui rendent visite. Les sujets sont les mêmes, mais chaque chose a son temps: «Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux?» (Lc 5,34).

Il y a un moment pour tout: sous le ciel il y a un temps pour chaque chose: «Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre» (Qo 3,7). Ces paroles exprimées par un sage de l'Ancien Testament, pas des plus optimistes, coïncident presque avec la parabole du vêtement rapiécé. Et coïncident sûrement d'une certaine manière avec nos propres expériences. L'erreur c'est que pendant le temps de déchirer nous cousions et que pendant le temps de coudre nous déchirions, à ce moment là plus rien ne va.

Nous savons que comme Jésus, nous arriverons à la gloire de la résurrection par la mort et par la passion et tout autre chemin n'est pas le chemin de Dieu. Précisément, Simon Pierre est grondé quand il veut éloigner le Seigneur du “chemin unique”: «tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes» (Mt 16,23) Si nous pouvons profiter de moments de paix et de joie, profitons-en. Nous aurons certainement de durs moments de jeûne. La seule différence c'est que, par chance, nous aurons toujours l'Epoux avec nous. C'est cela que les Pharisiens ne savaient pas et c'est peut-être pour cela que dans l'Évangile on nous les présente presque toujours comme des personnes de mauvaise humeur. En admirant la douce ironie du Seigneur qui émane de l'Évangile d'aujourd'hui, essayons surtout de ne pas être des personnes de mauvaise humeur.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Tu veux calmer Dieu ? Sache ce que tu dois faire avec toi-même pour que Dieu te soit favorable. Mon sacrifice est un esprit brisé ; tu ne méprises pas un cœur brisé et humilié. Voici le sacrifice que tu dois offrir » (Saint Augustin)

  • « L’Evangile est une fête ! Et on ne peut le vivre qu’avec un cœur joyeux et renouvelé. Que le Seigneur nous donne la grâce de ne pas rester prisonniers, la grâce de la joie et de la liberté que nous apporte la nouveauté de l’Evangile » (Benoît XVI)

  • « "Forces qui sortent" du Corps du Christ, toujours vivant et vivifiant, actions de l’Esprit Saint à l’œuvre dans son Corps qui est l’Église, les sacrements sont "les chefs-d’œuvre de Dieu" dans la nouvelle et éternelle alliance » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1.116)