Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
« Je suis le bon pasteur »
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, l'orémus de la messe du saint du jour se prie comme ceci : « Oh Dieu, qui a créé le prêtre saint Raymond célèbre pour sa miséricorde envers les pécheurs et les prisonniers, accorde-nous par son intercession, que, libérés de la servitude du péché, nous réalisions ce qui te plaît ». Voilà, donc, que nous nous trouvons face à un éminent juriste (du droit canon) – homme de loi – qui s'est démarqué par la vertu de la miséricorde.
Quel contraste : un homme de loi, un homme de miséricorde ! La loi et la miséricorde : nous pourrions avoir l'impression que ce sont deux concepts antagonistes. Cependant, les deux réalités convergent en Jésus-Christ. Il est la "Loi" (« Je suis le chemin »), et la "Miséricorde". La liberté oui, et l'ordre aussi. Selon les paroles de Benoît XVI : le "éros" (désir) sans l'"agapè" (charité) dégénère dans un "éros fou", un désir esclavagiste, qui anéantit la liberté personnelle. Par conséquent, la liberté oui, et l'ordre aussi.
En effet, il y a une loi, un chemin, car l'amour n'est pas n'importe quoi ou ce qui fait envie à chacun (en fait, il y a des amours qui tuent). Le Fils de Dieu lui-même est le "Logos" ("ordre"), et son "aliment" est d'accomplir la volonté du Père : Il n'a pas parlé pour son propre compte. Oui, il y a un Chemin, il y a une Vérité ; et en même temps il y a la Miséricorde pour l'homme qui reconnaît avoir fait des erreurs sur son chemin. C'est pour cela que le Christ – comme pour la femme surprise en train de commettre l'adultère – me demande : "Personne ne t'a condamnée ? Personne, Seigneur. – Moi non plus je ne te condamne pas, va et à partir de maintenant ne pèche plus (Jn 8,10-11). Pour aimer il faut être libre, mais la liberté sans l'ordre des valeurs finit par mourir.
Derrière cette énorme tâche de classement et de recueil des lois et décrets canoniques, battait le cœur d'un bon berger, Raymond de Peñafort, qui brilla par sa miséricorde et qui, en même temps, comme un berger responsable ne cessait de montrer les exigences de l'amour : « Votre pureté mérite et exige que votre innocence soit purifiée par des sacrifices fréquents ; il faut que vous les ressentiez comme une grande joie et comme une preuve d'amour ».
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