Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
«Moi je suis la vigne, et vous, les sarments»
Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, jour de Sainte Claire d’Assise (e. 1194-1253), nous écoutons un passage de l’Evangile de Jean dans le contexte de la dernière Cène, au cours de laquelle, Jésus fait ses adieux aux siens, Il est prêt et disposé à partir, mais avant, Il révèle une nouvelle manière de rester uni à Lui. Il s’en va physiquement, mais nous pouvons demeurer auprès de Lui mystique et sacramentalement.
Dans un fragment aussi court, on peut s’étonner de l’expression aussi souvent répétées « être en » (ou bien « demeurer en » en fonction des versions différentes). Il n’est pas écrit « avec », mais « en ». Il ne s’agit pas d’une compagnie, mais d’une intimité profonde, d’une communion de vie avec Jésus, semblable à la vigne et aux sarments.
Le pape François disait en commentant ce même fragment : « Jésus est la Vigne, et à travers Lui, comme la sève dans l’arbre, l’Amour de Dieu passe aux sarments, l’Esprit Saint». Nous recevons la plénitude de l’Esprit Saint lorsque nous « somme en » et nous « demeurons en » Lui.
Voici le résumé condensé de la vie de sainte Claire : l’ « être » en Dieu, tel qu’il s’exprime dans l’union entre la vigne et les sarments, est décrit dans la quatrième lettre de Claire à Sainte Ines de Prague. Dans celle-ci, elle explique la manière dont elle-même vit cette union : «dont l’amitié émeut, dont la contemplation nourrit, dont la bienveillance comble, dont la douceur rassasie, dont le souvenir pointe en douceur, dont le parfum fera revivre les morts, dont la vue en gloire fera le bonheur des citoyens de la Jérusalem d’en haut ».
L’Evangile nous suggère une graduation jusqu’à atteindre le cœur de l’existence en Dieu : « être en » commence en étant en compagnie, en présence, en notre intérieur ; ensuite, vient la circulation de l’amour, l’Agape, l’apaisement, la communion ; jusqu’à atteindre le fruit partagé : le fruit revient à la vigne, mais il se manifeste, il pousse et mûrit dans les sarments.
Tout nous encourage vers ce changement de vie : « demeurez en » (Jn 15,9) mon amour.