Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger ».
« Devenez mes disciples (…) et vous trouverez le repos pour votre âme »
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui nous commémorons —avec les églises chrétiennes d’Orient— saint Théodore le Studite (759-826), moine et abbé du monastère de Stoudion, théologien et écrivain byzantin. Il nous encourage à diriger notre regard vers le ciel à travers les images (icônes), aussi bien du Christ que des saints. Dans ce regard, nous trouverons du repos pour nos âmes (cf. Mt 11,29).
Saint Théodore a vécu une période assez agitée du Moyen Âge byzantin. « Avec son énergie habituelle, il devint le chef de la résistance contre l'iconoclasme, qui s'opposa de nouveau à l'existence d'images et d'icônes dans l'Eglise » (Benoît XVI). En effet, Théodore affirmait que les icônes sont des fenêtres sur le divin et des outils essentiels pour l'éducation spirituelle des fidèles : « Les icônes sont pour les yeux ce que les Écritures sont pour les oreilles » et, logiquement, « celui qui vénère l'icône vénère en elle la réalité qu'elle représente ».
Dans l'Ancien Testament, les images de la divinité étaient radicalement exclues de la piété juive, car elles conduisaient à l'idolâtrie : le Verbe de Dieu ne s'était pas encore incarné, de sorte que le regard dirigé vers une image (statues, idoles, veaux…) ne dépassait pas l’image elle-même et se confondait immédiatement avec les divinités. C’étaient des dieux qui avaient des yeux mais ne voyaient pas ; des oreilles mais n’entendaient pas ; une bouche mais ne parlaient pas… (cf. Ps 115,4-8).
Mais avec l’incarnation du Fils de Dieu, cela a radicalement changé. Le Christ est le visage visible du Père : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jn 14,9). Dès ce moment-là, les icônes nous apprennent à vénérer et à respecter l’image du Dieu incarné et des saints, nous rappelant constamment leur sainteté et leur exemple à suivre.
Théodore affirmait que « le cœur doit être en prière continuelle, même quand nous travaillons ou que nous nous reposons ». Eh bien, pour ceux d’entre nous appelés à être “contemplatifs dans le monde”, un auteur moderne qui a contribué à promouvoir la piété laïque recommande : « Recours à ces saints « procédés humains » que je t’ai conseillés pour ne pas perdre la présence de Dieu : oraisons jaculatoires, actes d’amour (…), « regards » à l’image de Notre Dame… » (Saint José Maria).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« En vénérant les images des saints, nous nous unissons spirituellement à eux, recherchons leur intercession et nous efforçons de suivre leur exemple » (Saint Théodore le Studite)
« Théodore avait compris que la question de la vénération des icônes avait à voir avec la vérité même de l'Incarnation (…). Et il argumente : abolir la vénération de l'icône du Christ signifierait effacer son œuvre rédemptrice elle-même » (Benoît XVI)
« Puisque le Verbe s’est fait chair en assumant une vraie humanité, le corps du Christ était délimité. A cause de cela, le visage humain de Jésus peut être " dépeint " (Ga 3, 2). Au sixième Concile œcuménique (Cc. Nicée II en 787) l’Église a reconnu comme légitime qu’il soit représenté sur des images saintes » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 476)