Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Quand ses éclairs illuminèrent le monde, la terre le vit et s'affola ; les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur, devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice, et tous les peuples ont vu sa gloire. Tu es, Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre, tu domines de haut tous les dieux.
Il parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit de son ombre; et, de la nuée, une voix disait: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour; écoutez-le!». Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur. Jésus s'approcha, les toucha et leur dit: «Relevez-vous et n'ayez pas peur!». Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre: «Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts».
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé »
Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, l'Évangile nous parle de la Transfiguration de Jésus sur le Mont Thabor. Après la profession de foi de Pierre, Jésus commence à leur montrer qu'il fallait que le Fils de l'Homme soit condamné à mort, Il leur annonce également sa résurrection le troisième jour. Nous devons voir la Transfiguration de Jésus à partir de ce contexte. Saint Anastase le Sinaïte écrit : « Il s'est revêtu de notre misérable tunique de peau, aujourd'hui Il est vêtu du vêtement divin, et la lumière l'a enveloppé comme un manteau ». Le message que Jésus transfiguré nous transmet ce sont les paroles du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. (…) Écoutez-le » (Mt 17,5). Ecouter veut dire faire sa volonté, contempler sa personne, l'imiter, mettre en pratique ses conseils, prendre notre croix et le suivre.
Afin d'éviter des confusions et fausses interprétations, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts (cf. Mt 17,9). Les trois apôtres contemplent Jésus transfiguré, signe de sa divinité, mais le Sauveur ne veut pas qu'ils le divulguent tant qu'il n'a pas ressuscité, c'est alors qu'on pourra comprendre l'ampleur de cet épisode. Le Christ nous parle dans l'Évangile et dans nos prières; nous pouvons dire comme Pierre: «Rabbi, il est heureux que nous soyons ici!» (Mt 17,4), surtout après la communion.
Parce que le Christ, Seigneur, ayant annoncé sa mort à ses disciples, leur révéla sa gloire sur la montagne sainte et ayant la Loi et les prophètes comme témoins Il leur fit comprendre qu'afin d'arriver à la gloire de la résurrection il faut passer par la Passion. C'est une leçon que nous chrétiens ne devons jamais oublier.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Afin donc que nous pénétrions dans les mystères sacrés et inexprimables avec ceux qui ont été choisis parmi les disciples inspirés par Dieu, écoutons la voix divine et très sainte qui, comme d’en haut et du sommet de la montagne, nous convoque de la façon la plus persuasive » (Anastase le Sinaïte)
« Ce corps qui se transfigure devant les yeux stupéfaits des apôtres, est le corps du Christ notre frère, mais il est aussi notre corps destiné à la gloire. Cette lumière qui l'inonde est et sera aussi notre part d'héritage et de splendeur » (Saint Paul VI)
« Pour le chrétien, croire en Dieu, c’est inséparablement croire en Celui qu’Il a envoyé, "son Fils bien-aimé" en qui Il a mis toute sa complaisance (cf. Mc 1, 11). Dieu nous a dit de L’écouter (…) (cf. Mc 9, 7) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 151)