Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
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Jésus dans les Mystères du Rosaire
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Mystères Douloureux
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Jésus meurt sur la Croix
- Mort de Jésus
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Jésus meurt sur la Croix
4ème) « Et Jésus disait : —Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 24). Heureusement pour nous, l’atmosphère que l’on respirait au-dessus de la Croix était bien meilleure que celle qu’on vivait en bas, car « les princes des prêtres se moquaient avec les scribes et les anciens » (Mt 27,41). Oui. Il est surprenant —maladive— notre penchant pour nous moquer de Dieu et de son Église!
Le Christ crucifié (sans se fâcher, sans se plaindre, sans menacer) est l’espérance inébranlable”. Ce n’est pas un jeu de mots : l’espérance de l’homme en Dieu est fondée sur l’espérance de Dieu en l’homme (Dieu ne se lasse pas de nous! ). Malgré les insultes et les provocations continuelles, Jésus a persisté sur la Croix, priant plusieurs heures (entre 3 et 5) pour nous (développement : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font »).
5ème) « Jésus, souviens-toi de moi quand tu arrives dans ton Royaume » (Lc 23,42). Là apparaît le “autre” grand privilégié du Chemin de la Croix: Dimas. Le premier grand “privilégié” —Simon de Cyrène— a probablement eu l’honneur de porter Jésus et la Croix (de Jésus). Nous avons supposé que Simon entendit —au moins, à certains moments— ce que Jésus disait à son Père au cours de cette pente…
Dans le cas de Dimas, ce n’est pas une supposition : il voyait le contraste entre les insultes/provocations du “environnement” et la bonté suppliante de Jésus Christ. Dimas aussi est tombé amoureux de Jésus et s’est converti. C’est-à-dire que Dimas a reconnu l’innocence du Christ, a avoué sa faute et a demandé de l’aide à Jésus (une façon de demander pardon).
Le résultat n’aurait pas pu être meilleur : « En vérité, je te le dis : aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis » (Lc 23,43). Dimas a été canonisé avant de mourir, et canonisé par le Christ (Lui seul peut canoniser quelqu’un avant de mourir). Voici Jésus, c’est Dieu ! . Bonne espérance pour nous tous! (développement : La royauté de Jésus au moment de la crucifixion).
La foi de Dimas n’était peut-être pas parfaite au début : nous ne savons pas jusqu’à quel point le bon larron” a saisi la divinité du Christ. Il demanda d’entrer dans un “Royaume” (celui de Jésus) et reçut (ce soir-là) d’entrer dans un “Paradis” (celui de la Très Sainte Trinité)... En tout cas, Dimas a vu la mort du Christ et tout ce qui l’a accompagnée : la nature elle-même a tremblé ( en a souffert”) dans la mort de son Seigneur (cf., par exemple Mt 27,51-53). Si Dimas ne l’avait pas compris avant, à ce moment-là, il a dû compléter sa foi dans la divinité de Jésus.
6ème) « Et à l’heure, Nona s’écria Jésus avec une voix forte : mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » (Mc 15,34). Là, nous avons le plus grand mystère : Jésus sent l’éloignement de Dieu; Jésus Christ est devenu le “Dieu loin de Dieu” (c’est ce que nous avons déjà traité au 5ème point “La prière de Jésus dans le Jardin de Gethsémani”).
Vraiment « il s’est fait péché pour nous » (2co 5,21) et cela comporte de graves inconvénients : le plus mauvais d’entre eux est de tomber “loin de Dieu”, à savoir, « être perdu dans la mort sans pour autant rencontrer Dieu, plongé dans l’abîme de la tristesse, de la pauvreté et de l’obscurité, dans la fosse, sans savoir en sortir par ses propres forces » (H.U. von Balthasar). Jusqu’à ce “lieu” Jésus Christ est allé pour nous tendre la main, en franchissant non seulement les portes de la "première mort" (la mort “naturelle”), mais aussi celles de la "seconde mort” (la mort morale/spirituelle, loin de Dieu, où la lumière et la chaleur des rayons du Soleil ne sont plus perçues).
7ème) « Femme, voici ton fils » (Jn 19,26). Jésus a offert de grandes souffrances, non seulement pour expier nos péchés (ce qui est vrai, même si cela aurait pu se passer avec beaucoup moins), mais surtout en vue des fruits qui allaient dériver d’une telle offrande. Un de ces fruits apparaît maintenant : la filiation divine. Si nous sommes fils de Marie, nous sommes frères de Jésus et donc fils de Dieu. Cela sera confirmé dans la Résurrection (développement : Notre Dame des Douleurs).
8ème) « Père, je remets entre tes mains mon esprit » (Lc 23,46). Jésus est le “Chemin” (Jn 14,6). Le Fils de Dieu, sur le Calvaire, a fait trois choses que chacun de nous peut toujours accomplir, dans n’importe quelle situation, aussi difficiles que soient les circonstances : 1. accomplir le devoir du moment (pour lui, c’était se laisser clouer sur la croix; pour moi : que me demande-t-on maintenant?); 2. Prier (et pardonner); 3. Laisser les choses entre les mains du Père. Tout cela, nous pouvons toujours le faire. Voici notre chemin ! (développement : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, je suis »).
9ème) « Quand ils sont arrivés à Jésus, en le voyant déjà mort, ils ne lui ont pas brisé les jambes, mais un des soldats lui a ouvert le côté avec la lance » (Jn 19,33-34). Il y a quelques minutes, Marie avait accepté d’être notre Mère. Il sait mal reconnaître que le premier cadeau que nous lui avons offert était celui de briser le cœur de son Fils. Elle a été beaucoup plus blessée que lui (qui avait déjà donné son esprit). Toutefois, elle ne s’est pas fâchée contre nous…Marie ressemble beaucoup à Jésus! (développement : « Ton coeur sera transpercé par une épée »).