Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Jésus appela ses disciples et leur dit: «J'ai pitié de cette foule: depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun; ils pourraient défaillir en route». Les disciples lui disent: «Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu'une telle foule mange à sa faim?». Jésus leur dit: «Combien de pains avez-vous?». Ils dirent: «Sept, et quelques petits poissons». Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent à leur faim; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines.
«‘Combien de pains avez-vous?’. Ils dirent: ‘Sept, et quelques petits poissons’»
Abbé Joan COSTA i Bou (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui nous contemplons dans l'Evangile la multiplication des pains et des poissons. «De grandes foules —nous raconte l'évangéliste Matthieu— vinrent à lui» (Mt 15,30) au Seigneur. Des hommes et des femmes qui ont besoin du Christ, des aveugles, des boiteux et beaucoup d'autres infirmes, ainsi que ceux qui les accompagnent. Nous aussi nous avons besoin du Christ, de sa tendresse, de son pardon, de sa lumière, de sa miséricorde... En Lui nous trouvons la plénitude de tout ce qui est humain.
L'Évangile d'aujourd'hui nous fait aussi nous rendre compte qu'il est nécessaire que des hommes conduisent les autres vers Jésus-Christ. Ceux qui amènent les infirmes à Jésus pour qu'Il les guérisse sont l'image de tous ceux qui savent que la plus grande preuve de charité envers le prochain c'est de l'approcher du Christ, source de toute Vie. Une vie de foi exige, donc, la sainteté et l'apostolat.
Saint Paul nous exhorte à avoir les mêmes dispositions que le Christ Jésus (cf. Ph 2,5). Notre récit nous montre son cœur: «J'ai pitié de cette foule» (Mt 15,32). Il ne peut pas les abandonner car ils sont affamés et fatigués. Le Christ cherche l’homme dans le besoin et il feint de le rencontrer par hasard. Que le Seigneur est bon! Et que nous sommes importants à ses yeux! Quand il y songe, le cœur humain se dilate plein de gratitude, d'admiration et d'un désir sincère de conversion.
Ce Dieu fait homme, tout-puissant et qui nous aime passionnément, et dont nous avons besoin en tout et pour tout —«car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire» (Jn 15,5)— a aussi, paradoxalement, besoin de nous: telle est la signification des sept pains et des quelques petits poissons dont il se servira pour nourrir une grande foule. Si nous savions à quel point Jésus s'appuie sur nous, et la valeur que possède à Ses yeux tout ce que nous faisons, pour aussi peu que ce soit, nous lui montrerions chaque fois mieux notre plus entière reconnaissance.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Notre nature malade avait besoin d’être guérie ; arrachée, d’être rétablie ; morte, d’être réssuscitée. Nous ne possédions plus le bien, il fallait qu’on nous le rende. Enfermés dans les ténèbres, nous avions besoin de recevoir la lumière » (Saint Grégoire de Nysse)
« La Miséricorde est le deuxième nom de l’Amour » (François)
« La compassion du Christ (…) envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’elle s’identifie avec eux : ‘J’étais malade et tu m’as visité (Mt 25,36)’. Son amour de prédilection pour les infirmes n’a pas cessé, tout au long des siècles, d’éveiller l’attention très particulière des chrétiens envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Cette attention a été à l’origine d’efforts inlassables pour soulager ceux qui souffrent » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.503)