Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
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L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
«Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une soeur et une mère»
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui nous célébrons la fête de la Vierge de Fatima, en nous remémorant les apparitions de la Vierge Marie aux trois petits bergers Lucie, Jacinthe et François. Nous pourrions dire que ces manifestations – paradigmatiques dans l'histoire de l'Eglise – sont en quelque sorte des "heures supplémentaires" que la Vierge Marie a effectuées ces derniers temps.
Et il n'en fallait pas moins ! Comme l'a dit Pie XII, le grand péché de la modernité est la perte du sens du péché. Ça n'est pas gratuit ! En effet, le monde a subi récemment les pires guerres de toute l'histoire de l'humanité : on n'avait jamais tué et maltraité autant de gens dans le monde qu'au XXème siècle. La description qu'a donnée Joseph Ratzinger – plus tard Benoît XVI – est éloquente : "A aucune époque on n'a livré des batailles aussi cruelles, aussi sanglantes qu'à la nôtre. Il s'est passé des choses pires que tout ce qui est arrivé auparavant".
Mais Dieu est miséricordieux, c'est un Père de bonté qui ne nous abandonne pas, même si nous les hommes nous nous sommes beaucoup éloignés de sa volonté. C'est justement au cours de ce siècle "d'horreurs et d'holocaustes" (selon l'expression de Saint Jean-Paul II) que Dieu a voulu consoler l'humanité de diverses manières. Les apparitions de la très Sainte Marie sont l'une d'elles.
A la fin du XIXème siècle on doit souligner Lourdes ; au début du XXème siècle, ce sont les apparitions de Fatima qui ressortent. Les faits montrent des parallélismes providentiels. D'un côté, les interlocuteurs de la Vierge Marie ont été très jeunes – de condition humble, voire même des analphabètes – mais prêts à faire la volonté du Père qui est aux cieux : ce sont eux que Jésus reconnaît comme "mon frère, ma sœur et ma mère" (Mt 12,50). De l'autre, l'objet de la demande de Marie était la réparation des péchés des hommes, la pénitence et la prière pour les pécheurs.
Demandons, aujourd'hui tout particulièrement, que nous autres hommes et femmes de ce monde fassions la volonté du Père céleste et qu'ainsi, nous arrivions à être davantage les frères et sœurs du Christ, davantage les enfants du Père et davantage frères les uns des autres.