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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps ordinaire - 6e Semaine: Jeudi
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Première Lecture (Gn 9,1-13): Dieu bénit Noé et ses fils. Il leur dit : « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre. Vous serez la crainte et la terreur de tous les animaux de la terre, de tous les oiseaux du ciel, de tout ce qui va et vient sur le sol, et de tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui va et vient, tout ce qui vit sera votre nourriture ; comme je vous avais donné l’herbe verte, je vous donne tout cela. Mais, avec la chair, vous ne mangerez pas le principe de vie, c’est-à-dire le sang. Quant au sang, votre principe de vie, j’en demanderai compte à tout animal et j’en demanderai compte à tout homme ; à chacun, je demanderai compte de la vie de l’homme, son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé. Car Dieu a fait l’homme à son image. Et vous, soyez féconds, multipliez-vous, devenez très nombreux sur la terre ; oui, multipliez-vous ! »

Dieu dit encore à Noé et à ses fils : « Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous, avec votre descendance après vous, et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous : les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre, tout ce qui est sorti de l’arche. Oui, j’établis mon alliance avec vous : aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre. » Dieu dit encore : « Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à jamais : je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. »
Psaume Responsorial: 101
R/. Du ciel, le Seigneur regarde la terre.
Les nations craindront le nom du Seigneur, et tous les rois de la terre, sa gloire : quand le Seigneur rebâtira Sion, quand il apparaîtra dans sa gloire, il se tournera vers la prière du spolié, il n’aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l’âge à venir, et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu : « Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ; du ciel, il regarde la terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir. »

On publiera dans Sion le nom du Seigneur et sa louange dans tout Jérusalem, au rassemblement des royaumes et des peuples qui viendront servir le Seigneur. Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour, et devant toi se maintiendra leur descendance.
Verset avant l'Évangile (Jn 6,64c.68c): Alléluia. Alléluia. Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. Tu as les paroles de la vie éternelle. Alléluia.
Texte de l'Évangile (Mc 8,27-33): Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait: «Pour les gens, qui suis-je?». Ils répondirent: «Jean Baptiste; pour d'autres, Élie; pour d'autres, un des prophètes». Il les interrogeait de nouveau: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?». Pierre prend la parole et répond: «Tu es le Messie». Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne. Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre: «Passe derrière moi, Satan! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes».

«Pour les gens, qui suis-je?»

Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (Sant Feliu de Llobregat, Espagne)

Aujourd'hui, nous continuons d'écouter la Parole de Dieu à l'aide de l'Évangile selon saint Marc. Un Évangile avec un souci bien clair: découvrir qui est Jésus de Nazareth. Marc nous présente, dans ses textes, la réaction de différents personnages: de malades, de disciples, de scribes et de pharisiens. Aujourd'hui, il s'adresse directement à nous: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?» (Mc 8,29).

Nous qui nous disons chrétiens, nous avons sans aucun doute le devoir fondamental de découvrir notre identité pour rendre raison de notre foi, en étant, par notre vie, de bons témoins. Ce devoir nous enjoint de transmettre un message clair et compréhensible à nos frères et sœurs qui peuvent trouver en Jésus une Parole de Vie qui donne sens à tout ce qu'ils pensent, disent et font. Mais ce témoignage doit débuter par notre prise de conscience de notre rencontre personnelle avec Jésus. Jean-Paul II, dans sa Lettre apostolique Novo millennio ineunte, nous a écrit: «Notre témoignage serait bien faible, si nous n’étions pas les premiers à contempler Son visage».

Avec ce texte, saint Marc nous présente un bon chemin pour contempler Jésus. Jésus nous demande d'abord que disent les gens de Lui; et nous pouvons répondre, comme les disciples: Jean-Baptiste, Élie, un personnage important, bon et attrayant. Bonne réponse, sans doute, mais encore loin de la Vérité de Jésus. Lui nous demande: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?». C'est la question de la foi, de l'implication personnelle. La réponse, nous ne la trouvons que dans l’expérience du silence et de l'oraison. C'est le chemin de la foi que parcourt Pierre, et que nous devons parcourir nous aussi.

Mes frères et mes sœurs: que notre prière rende palpable la présence libératrice de l'amour de Dieu dans nos vies. Dieu continue de faire alliance avec nous par des signes clairs de sa présence, comme cet arc-en-ciel promis à Noé.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Était-il nécessaire que le fils de Dieu souffre pour nous ? » Oui certainement, et cela pour deux raisons faciles à déduire : la première pour racheter nos péchés, la seconde pour nous donner l’exemple sur notre façon d’agir » (saint Thomas d‘Aquin)

  • « Le Seigneur doit instruire les chrétiens continuellement tout au long des siècles pour qu’ils prennent conscience que leur chemin n’est pas celui de la gloire et du pouvoir terrestre, mais “le chemin de la croix” » (Benoît XVI)

  • « C’est " l’amour jusqu’à l’extrême " (Jn 13, 1) qui confère sa valeur de rédemption et de réparation, d’expiation et de satisfaction au sacrifice du Christ (…). Aucun homme, fût-il le plus saint, n’était en mesure de prendre sur lui les péchés de tous les hommes et de s’offrir en sacrifice pour tous (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 616)