Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Moïse, le serviteur du Seigneur, mourut là, au pays de Moab, selon la parole du Seigneur. On l’enterra dans la vallée qui est en face de Beth-Péor, au pays de Moab. Mais aujourd’hui encore, personne ne sait où se trouve son tombeau. Moïse avait cent vingt ans quand il mourut ; sa vue n’avait pas baissé, sa vitalité n’avait pas diminué. Les fils d’Israël pleurèrent Moïse dans les steppes de Moab, pendant trente jours. C’est alors que s’achevèrent les jours du deuil de Moïse.
Josué, fils de Noun, était rempli de l’esprit de sagesse, parce que Moïse lui avait imposé les mains. Les fils d’Israël lui obéirent, ils firent ce que le Seigneur avait prescrit à Moïse. Il ne s’est plus levé en Israël un prophète comme Moïse, lui que le Seigneur rencontrait face à face. Que de signes et de prodiges le Seigneur l’avait envoyé accomplir en Égypte, devant Pharaon, tous ses serviteurs et tout son pays ! Avec quelle main puissante, quel pouvoir redoutable, Moïse avait agi aux yeux de tout Israël !
Venez et voyez les hauts faits de Dieu, ses exploits redoutables pour les fils des hommes. Peuples, bénissez notre Dieu ! Faites retentir sa louange.
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme ; quand je poussai vers lui mon cri, ma bouche faisait déjà son éloge.
«Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute (…).Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux»
Abbé Pedro-José YNARAJA i Díaz (El Montanyà, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, dans ce bref passage de l'Évangile, le Seigneur nous enseigne trois importantes manières d'agir, souvent méconnues.
Compréhension et avertissement de l'ami ou du collègue. Lui faire voir, dans l'intimité («seul à seul»), avec clarté («montre-lui sa faute»), son erreur pour qu'il rectifie le cours de sa vie. Si cette démarche n'a pas abouti, demander l'aide d'un ami. Et si, même ainsi, l'on n'obtient pas sa conversion et que son péché est source de scandale, ne pas hésiter à le dénoncer publiquement : lettre au directeur d'un journal, manifestation, écriteau. Cette façon d'agir prend, pour qui l'exerce, la forme d'un devoir ; elle est souvent coûteuse et difficile. Il est plus facile de choisir ce que nous appelons faussement la “charité chrétienne”, qui n'est au fond que pure échappatoire, commodité, lâcheté, fausse tolérance. «La même peine est réservée à ceux qui font le mal et à ceux qui y consentent» (saint Bernard).
Tout chrétien a le droit de solliciter des prêtres le pardon de Dieu et de son Église. Un psychologue peut parfois apaiser son âme et un psychiatre, par un acte médical, parvenir à vaincre un trouble endogène. Ces deux choses sont très utiles, mais elles sont parfois insuffisantes. Dieu seul est capable de pardonner, d'effacer, d'oublier, d'anéantir le péché personnel en le pulvérisant. Seule son Église lie et délie sur la terre comme au Ciel, pour permettre à chacun de jouir de la paix intérieure et de commencer à être heureux.
Dans les mains et les paroles du prêtre se trouve le privilège de prendre le pain, de rendre Jésus-Eucharistie réellement présent et d'en faire notre nourriture. Tout disciple du Royaume peut s'unir à un autre, mieux encore à beaucoup d'autres, pour avec ferveur, Foi, courage et Espérance, se submerger dans ce monde et le convertir en véritable corps du Jésus-Mystique. Et, en sa compagnie, accourir à Dieu le Père, qui écoutera nos suppliques car son Fils s'y est engagé: «Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux» (Mt 18,20).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Dans le silence Il nous écoute ; dans le silence Il parle à l’âme et dans le silence nous écoutons sa voix » (Sainte Thérèse de Calcutta)
« La foi n’est pas seulement un choix individuel. De par sa nature même, elle est ouverte à “nous”, elle se produit toujours dans la communion de l’Eglise » (François)
« “Le Christ Jésus qui est mort, qui est ressuscité, qui est à la droite de Dieu, qui intercède pour nous” (Rm 8,34), est présent de multiples manières à son Eglise : dans sa Parole, dans la prière de son Eglise, “Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom” (Mt 18,20), dans les pauvres, les malades, les prisonniers, dans ses sacrements dont Il est l’auteur […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.373)