Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Aucune pensée ne lui a échappé, pas une parole ne lui a été cachée. Il a organisé les chefs-d’œuvre de sa sagesse, lui qui existe depuis toujours et pour toujours ; rien n’y fut ajouté ni retranché : il n’a eu besoin d’aucun conseiller. Comme toutes ses œuvres sont attirantes, jusqu’à la plus petite étincelle qu’on peut apercevoir ! Tout cela vit et demeure à jamais, remplit son office et lui obéit. Tout va par deux, l’un correspond à l’autre, il n’a rien fait de défectueux, il a confirmé l’excellence d’une chose par l’autre ; qui se rassasierait de contempler sa gloire ?
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu’il fait. Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour.
Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l’univers, par le souffle de sa bouche. Il amasse, il retient l’eau des mers ; les océans, il les garde en réserve.
Que la crainte du Seigneur saisisse la terre, que tremblent devant lui les habitants du monde ! Il parla, et ce qu’il dit exista ; il commanda, et ce qu’il dit survint.
Jésus s'arrête et dit: «Appelez-le». On appelle donc l'aveugle, et on lui dit: «Confiance, lève-toi; il t'appelle». L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Jésus lui dit: «Que veux-tu que je fasse pour toi? -Rabbouni, que je voie». Et Jésus lui dit: «Va, ta foi t'a sauvé». Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.
«Jésus, fils de David, aie pitié de moi!»
Abbé Ramón LOYOLA Paternina LC (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, le Christ vient à notre rencontre. Nous sommes tous Bartimée: cet aveugle dont Jésus a traversé le chemin et qui bondit en criant jusqu'à ce que Jésus fasse attention à lui. Nous avons peut-être un nom un peu plus charmant…mais notre faiblesse (morale) est la même que la cécité qui afflige notre personnage. Nous non plus nous n'arrivons pas à voir que le Christ vit dans nos frères et c'est pour cela que nous les traitons comme nous les traitons. Peut-être n'arrivons nous plus à voir dans les injustices sociales, dans les structures du péché, un appel qui blesse nos yeux par un compromis social. Nous ne voyons peut-être pas qu'«il y a plus de joie à donner qu'à recevoir», qu'«Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13). Ce qui est limpide, nous le voyons flou: les mirages du monde nous conduisent à la frustration, et les paradoxes de l'Evangile, après l'épreuve, donnent du fruit, un accomplissement et la vie. Nous sommes vraiment des mal voyants, non pas par euphémisme mais vraiment: notre volonté affaiblie par le péché brouille la vérité dans notre intelligence et nous choisissons ce qui ne nous convient pas.
La solution: c'est crier, c'est-à-dire, prier humblement et dire «Fils de David, aie pitié de moi!» (Mc 10,48). Et plus on t'interpelle, on te décourage ou tu te décourages, plus il faut crier: «Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle» (Mc 10,48). Crier qui est aussi demander: «Rabbouni, que je voie» (Mc 10,51). Solution: donner, faire comme lui, un saut dans la foi, croire au-délà de nos certitudes, faire confiance à Celui qui nous a aimé, qui nous a créé et qui est venu pour nous sauver et qui est resté avec nous dans l'Eucharistie.
Le Pape Jean-Paul II nous le disait à travers sa vie: ses longues heures de méditation —si nombreuses que son secrétaire disait qu'il priait “beaucoup trop” — nous disent que «celui qui prie change le cours de l'histoire».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Tout ce qu’Il a fait au profit des corps, Il ne l’a pas fait pour rendre ceux-ci immortels, bien qu’au même corps Il devra lui donner à la fin une santé éternelle. Il a voulu à travers des actions visibles et temporaires soulever la foi vers ce qui ne se voit pas » (Saint Augustin)
« La foi est un chemin de lumière : elle part de l’humilité de reconnaître que nous avons besoin du salut et elle vient à la rencontre personnelle avec le Christ, qui nous appelle à le suivre sur le chemin de l’amour » (Benoît XVI)
« L’invocation (…) "Jésus, Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de nous, pécheurs !" Elle conjugue l’hymne christologique de Ph 2, 6-11 avec l’appel du publicain et des mendiants de la lumière. Par elle, le cœur est accordé à la misère des hommes et à la Miséricorde de leur Sauveur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2667)
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